Personnes âgées dépendantes à domicile : une étude dans l'Allier

Maintenir à leur domicile des personnes âgées dépendantes ou les aider à y retourner, tel est l'objet d'une recherche-action menée dans l'arrondissement de Vichy. Trois services sociaux l'ont initiée : celui du centre hospitalier, de la caisse régionale d'assurance maladie d'Auvergne et de l'Association de services aux personnes (ASSAP)   (1). L'objectif central étant « d'optimiser les moyens nécessaires au maintien à domicile des personnes âgées en perte d'autonomie ». Différents professionnels concourant au maintien ou au retour à domicile ont été interrogés dont les assistants sociaux polyvalents de secteur, les médecins généralistes, les services d'aide à domicile et les services mandataires. Ces résultats locaux donnent une bonne photographie des problèmes très concrets auxquels les professionnels, les familles et les personnes âgées elles-mêmes, se heurtent quotidiennement. L'étude analyse aussi les réponses à apporter qui, sans être nouvelles, sont aussi simples que négligées. Sont donc passées au crible, dans un premier temps, les difficultés rencontrées. « Pour l'ensemble des professionnels, le manque d'information concerne majoritairement l'allocation compensatrice pour tierce personne et les dispositifs de télé-alarme », notent les auteurs. Par ailleurs, les médecins et les assistants sociaux apparaissent particulièrement confrontés à des difficultés pour mettre en place les différentes aides (difficultés avec les familles, le budget, l'absence de coordination...). Au cours du maintien à domicile, ce sont surtout l'aggravation de l'état de santé et l'absence d'environnement qui représentent un obstacle pour vivre harmonieusement chez soi. Par ailleurs, les besoins en structure d'hébergement temporaire apparaissent très majoritaires pour l'ensemble des professionnels. Autres insuffisances relevées : la présence de nuit et les aides-ménagères/garde à domicile.

L'étude analyse aussi les solutions mises en œuvre en cas de difficultés : majoritairement, les professionnels orientent vers les services sociaux. Reste que la coordination se résume bien souvent à de simples contacts téléphoniques. Et, loin des leitmotiv souvent rebattus, c'est plus un cahier de liaison au domicile de la personne, que la création d'une structure pour « informer, coordonner, planifier », que l'ensemble de ces professionnels plébiscite pour remédier à ces dysfonctionnements.