Signataire de l'appel lancé par des chercheurs et des professionnels du secteur social (1), le Comité national des écoles de service social (CNESS) (2) se déclare « tout à fait d'accord sur les problèmes de fond » soulevés dans ce texte. « Les inégalités et l'exclusion ne sont pas au centre du débat social actuel et le discours sur la réduction de la fracture sociale n'est suivi d'aucune réflexion ou proposition sur les moyens à prendre pour y parvenir », approuve l'organisation, estimant que les travailleurs sociaux ont effectivement « une place à prendre dans le débat ». « Ils devraient faire émerger la parole des exclus et dénoncer l'insuffisance des moyens qui leur sont accordés pour aider les plus démunis. » Pourtant, poursuit le CNESS, compte tenu de la confusion actuelle du débat social, « si nous voulons nous faire entendre, il faut choisir un meilleur moment. [...] Le projet de loi de lutte contre l'exclusion offrirait une période plus opportune. Mobilisons-nous dès maintenant pour être prêts à ce moment ! » (3).
(1) Une première rencontre des signataires devait avoir lieu le 14 décembre, à Paris. Voir ASH n° 1952 du 8-12-95.
(2) CNESS : 9, rue de L'Isly - 75008 Paris - Tél. (1) 42.93.63.22.
(3) Voir ASH n° 1952 du 8-12-95.