Exclusion : la FNARS et ATD s'impatientent

« La lutte contre l'exclusion doit être une priorité », rappelle la Fédération nationale des associations d'accueil et de réadaptation sociale (FNARS)   (1). Laquelle constate que l'on s'inquiète du sort des personnes sans abri, « alors que le froid arrive et que le fonctionnement des services publics est perturbé par la grève ». Et, faisant écho au débat sur la réforme de la protection sociale, elle s'interroge : « n'est-il pas légitime et urgent d'offrir une réelle protection sociale à l'ensemble des personnes vivant sur notre territoire ? Il serait inacceptable que les dispositifs de droit commun excluent les populations les plus démunies ». La FNARS demande donc que la loi-cadre, promise par Jacques Chirac, soit élaborée sans tarder, « en concertation avec les associations ». De même, elle souhaite que les dispositifs d'accueil et d'hébergement d'urgence existants soient agréés en tant que CHRS et elle réclame, une nouvelle fois, 200 millions de francs supplémentaires pour l'ensemble des CHRS. «  Plus que jamais la loi annoncée contre l'exclusion doit voir le jour  », renchérit, pour sa part, ATD quart monde   (2), s'inquiétant de l'impact des grèves sur la situation des plus pauvres. « Ne faut-il pas que ceux qui ont le plus de sécurités et ceux qui crient dans la rue leur inquiétude de perdre leurs sécurités, décident ensemble d'associer au débat ceux qui, refoulés des vrais emplois, n'ont aucune sécurité, des droits émiettés, une vie tronquée et aucun moyen d'action ? », s'interroge le mouvement, appelant à « une réforme de la protection sociale sur des bases de justice ».