Recevoir la newsletter

Vers un réseau de soins pour les adolescents en difficulté à Paris

Article réservé aux abonnés

Un réseau de soins destiné aux adolescents en difficulté et à leurs proches, devrait voir le jour, début 1996, dans la capitale. C'est ce qu'annonce Psycom, un collectif regroupant plusieurs associations intervenant dans le domaine de la santé mentale et auprès des jeunes (1). « Le suicide qui est la deuxième cause de mortalité chez les jeunes a doublé en 15 ans. Et deux jeunes sur trois n'ont aucune prise en charge psychologique après avoir tenté de mettre fin à leurs jours. C'est inacceptable », s'insurgent les responsables du projet. Pour eux, il s'agit donc de répondre aux difficultés des jeunes (problèmes d'ordre psychologique, social, familial et/ou de santé) par la mise en place d'un réseau de soins « cohérent, spécifique, global et facile d'accès ».

Ce dispositif comprend trois niveaux d'intervention. En premier lieu, un réseau de proximité auquel devraient collaborer différents organismes publics et privés (DASES, PJJP, EPS, CMP, missions locales, PAIO, communauté éducative, CIDJ, ANPE...). Les médecins, généralistes et spécialistes, et les services hospitaliers spécialisés dans la prise en charge des adolescents ont également été invités à s'associer. Deuxième étage : une permanence d'écoute téléphonique regroupant plusieurs systèmes actuellement gérés par des associations du réseau Psycom. Il est prévu de traiter environ 300 appels par jour, 24 heures sur 24.48 bénévoles formés à l'écoute devraient assurer ce travail, encadrés par un médecin et un psychologue. Troisième échelon : une unité pilote expérimentale chargée d'accueillir les jeunes « en risque de marginalisation et présentant des conduites addictives ou suicidaires ». Objectif de cette structure du type « Maison verte » pour adolescents : la prévention. Pour cela, cette unité offrira, non seulement, un accueil médicalisé individuel (avec la proposition systématique d'un bilan d'orientation somatique et psychologique) mais, aussi, un accueil collectif psychosocial assuré par un travailleur social et un thérapeute. Après cette première consultation, chaque jeune pourra, le cas échéant, participer aux ateliers thérapeutiques organisés au sein de l'unité expérimentale (2). Quant aux familles, elles pourront être reçues de leur côté. « Cette unité pilote offre donc une alternative à l'hospitalisation en psychiatrie, à la rue, à l'oisiveté, en proposant diverses sources de restructurations possibles », expliquent les promoteurs du projet. Lesquels proposent, en outre, que cette structure serve de lieu de ressources pour les professionnels (formation, conseil, recherche...).

Budget annuel prévu pour l'ensemble de l'opération : environ 5 millions de francs. Les principaux financeurs intéressés, la ville de Paris et le DDASS, ont donné leur accord pour étudier la faisabilité du projet. Dans cette optique, Psycom souhaite d'ailleurs mieux connaître les attentes des intervenants auprès des jeunes en difficulté (travailleurs sociaux, médecins, infirmières, responsables associatifs...). Il leur demande donc de faire connaître, le plus rapidement possible, leurs difficultés et leurs besoins.

Notes

(1)  Le CRIS, SOS dépression, Urgence psychiatrie, SOS suicide, Impasse et devenir, Phare enfants parents, APST et Delos formation. Contact : Le CRIS - 3, rue Charles-Baudelaire - 75012 Paris -Tél.  (1)  44.75.54.54.

(2)  La prise en charge de la partie consultation pourrait être assurée par la sécurité sociale. Quant aux ateliers thérapeutiques, leur coût devrait être supporté par la DASES, sur la base d'un prix de journée.

LE SOCIAL EN ACTION

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur