Avec près de 450 participants, le colloque « classification internationale des handicaps (CIH) et politiques sociales » organisé par le CTNERHI (1) dans le cadre des IVe rencontres pour la révision de la classification des handicaps, a montré la nécessité d'une telle révision car la CIH doit « rester une langue vivante » de perception du handicap accompagnant et formalisant de façon dynamique l'évolution de cette conception.
La CIH, conçue en 1976 par l'Organisation mondiale de la santé, définit trois niveaux de production du handicap (déficience, incapacité, désavantage social). Elle est utilisée comme « outil conceptuel » car elle accompagne « l'évolution de la notion de handicap » et comme outil statistique puisqu'elle a contribué à l'élaboration de la nomenclature du ministère des Affaires sociales et de l'Education nationale pour la réalisation d'enquêtes sur la population accueillie en établissements médico-sociaux et scolaires. Le modèle de CIH a également permis l'élaboration du guide-barème à l'usage des commissions techniques d'orientation et de reclassement professionnel (Cotorep) et des commissions départementales de l'éducation spécialisée (CDES) (2), qui est entré en vigueur le 1er décembre 1993.
(1) Centre technique national d'études et de recherches sur les handicaps et les inadaptations : 236, rue de Tolbiac - 75013 Paris - Tél. (1) 45.65.59.00.
(2) Voir ASH n° 1857 du 10-12-93.