Après la remise des rapports des quatre groupes de travail CNVA/administrations et alors que le Premier ministre devrait annoncer, début décembre, une série de mesures en faveur de la vie associative (1), la Conférence permanente des coordinations associatives (CPCA) dénonce « la contradiction entre les bonnes intentions affichées et le vote du projet de loi de finances 1996 ». En effet, souligne-t-elle, dans de nombreux cas, les crédits alloués aux associations « ont été sensiblement réduits » . Parmi les organisations touchées : les associations de développement rural dont la dotation ministérielle est amputée de 20 %, les hébergements touristiques à caractère associatif qui voient les crédits de programme de rénovation qui leur sont consacrés baisser de près de 35 % ou encore le FONJEP dont le budget est réduit de 22,5 millions de francs. Quant au secteur sanitaire et social, la CPCA « constate que le renforcement des moyens d'accompagnement social se trouve actuellement consolidé sur des bases souvent précaires, à travers des dispositifs d'urgence à visée principalement réparatrice ». Aussi demande-t-elle au gouvernement de mettre « en accord les actes avec les intentions ». Avant d'insister, « si les pouvoirs publics reconnaissent l'importance du rôle joué par les associations dans la réduction de la fracture sociale », cela doit se traduire par le maintien, voire le développement des moyens d'action qui leur sont alloués.
(1) Voir ASH n° 1948 du 10-11-95.