En vue d'apporter des réponses aux revendications des étudiants des universités qui manifestent depuis quelques semaines, François Bayrou, ministre de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur a présenté, le 22 novembre, au conseil des ministres et à la presse, son plan d'urgence pour les universités.
Dans ce cadre, il a appelé à la tenue, d'ici à la fin de l'année, « d'Etats généraux de la rénovation de l'université » qui s'articuleront autour de deux axes. Premier d'entre eux : la mise en place en amont, dès cette année, d'un programme de formation à l'orientation en direction des lycéens destiné à pallier les taux d'échecs dans le premier cycle. Le second axe vise à offrir aux filières générales et technologiques une nouvelle politique d'insertion professionnelle, une redéfinition des stages et de l'alternance « afin que tous les jeunes puissent accéder à l'emploi à la sortie de l'université ».
A court terme, François Bayrou a rappelé que 1 000 postes d'enseignants et 200 millions de crédits avaient été mobilisés pour l'année prochaine et qu'il était prêt à inscrire cet effort dans un plan quadriennal. Et « pour que l'argent ne se perde pas dans les sables », il a décidé de dépêcher dans chacune des 90 universités françaises, un « envoyé spécial » pour « discuter avec les étudiants des problèmes particuliers qui sont les leurs ».