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Plan d'urgence : moins de la moitié des logements promis

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« Le plan d'urgence qui prévoit 20 000 logements pour les plus démunis a moins de 6 mois. Dans ce cadre, et d'ici au 31 décembre, 8 951 logements seront achevés  », se réjouit Pierre-André Perissol, ministre délégué au logement, qui reste toutefois évasif sur le délai d'achèvement du plan qu'il a initié (1). Selon les engagements pris par les différents opérateurs (associations, communes, HLM) cette « offre nouvelle » de logements se répartit, au 31 octobre 1995, en places d'hébergement collectif (en réponse à « l'extrême urgence » nécessitant une solution d'accueil immédiate), en logements d'urgence en général meublés (proposés dans l'attente d'une solution pérenne) et en logements d'insertion (offerts en sous-location notamment pour des « sorties » de dispositifs d'urgence qui n'ont pu déboucher sur un logement durable).  »

« Dans tous les cas, précise le ministre, et conformément à la loi du 31 mai 1990, une offre de relogement définitif, correspondant à leurs besoins et à leurs possibilités, sera faite aux familles. » Au total, indique-t-il encore, ces 8 951 logements (dont 2 990 en Ile-de-France) se répartissent en 870 places d'hébergement et 8 081 logements, cela sur plus de 1 247 communes, «  preuve d'une bonne répartition sur tout le territoire ». A ces chiffres s'ajoutent «  les 2 000 logements que l'Union des HLM veut offrir aux plus démunis avant la fin de l'année ». D'autres bailleurs comme les filiales HLM de la SNCF et du ministère de la Défense se sont engagés à mobiliser, chacune, 200 logements sur leur parc existant. »

«  Les premiers résultats sont très encourageants, commente Pierre-André Périssol .Par ailleurs, les partenaires associatifs doivent être rassurés sur la continuité des moyens budgétaires de l'Etat qui sous-tendent l'action des travailleurs sociaux dans l'accompagnement social », a-t-il précisé sans que ces indications apaisent la FNARS (2). Laquelle regrette que «  le financement de l'accompagnement social prévu dans le plan Périssol et les crédits FSL soient très nettement insuffisants ». La Fédération proteste d'ailleurs contre le projet de collectif budgétaire qui va être soumis au Parlement sans les 200 millions de francs indispensables au bon fonctionnement des 700 CHRS. «  Le besoin d'accorder un budget complémentaire avait été reconnu et des promesses faites par le gouvernement précédent. »  »

«  Il faut gonfler les effectifs des travailleurs sociaux, redéfinir leur place », a répété pour sa part Xavier Emmanuelli, secrétaire d'Etat à l'action humanitaire d'urgence, sans préciser toutefois les moyens qu'il pourrait mettre en œuvre dans la réalisation d'un tel objectif. »

Auparavant, le 16 novembre, après les vives critiques formulées par la Fondation abbé Pierre sur la mise en œuvre de son plan d'urgence pour le logement des défavorisés (3), le ministre délégué au logement avait rencontré l'abbé Pierre. Une rencontre d'une heure au terme de laquelle le fondateur d'Emmaüs avait jugé les « mesures prises positives et exprimé le souhait qu'au-delà, soit mise en œuvre une politique ambitieuse pour procurer un logement à l'ensemble de nos concitoyens », indiquait un communiqué commun du ministère et de la Fondation.

Par ailleurs, quelques jours plus tôt, cette dernière avait lancé un appel aux professionnels du bâtiment dans le cadre du salon Batimat. A cette occasion, une centaine d'entreprises et de particuliers avaient offert du temps ou des matériaux afin d'aider l'organisation caritative à rénover ou à créer, sur une vingtaine de communes, des logements et des centres d'accueil destinés aux familles défavorisées. Une opération qui constituait la première étape de la campagne d'hiver de la Fondation. La deuxième phase, destinée à sensibiliser le grand public, se déroulera du 15 au 22 décembre 1995 dans le cadre de l'opération « Premier jour de l'hiver ».

Notes

(1)  Voir ASH n°1934 du 7-07-95.

(2)  Fédération nationale des associations d'accueil et de réadaptation sociale : 76, rue du Fg-Saint-Denis - 75010 Paris - Tél.  (1)  45.23.39.09.

(3)  Voir ASH n° 1949 du 17-11-95.

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