Après avoir déjà tiré le signal d'alarme, début octobre, sur l'augmentation excessive des frais de scolarité (1), les étudiants de l'Institut de travail social et de recherches sociales de Montrouge (Hauts-de-Seine) ont occupé les locaux de l'Institut dans la nuit du 16 au 17 novembre. Une occupation décidée après trois jours de grève et le « refus » du conseil de fondation de l'ITSRS « de prendre en compte les revendications portées par les étudiants », indique la section syndicale UNEF-ID de l'établissement (2). Laquelle réclame toujours la fixation à 2 000 F du plafond des frais de scolarité.
Sur cette lancinante question des frais de scolarité, Marie-Claude Beaudeau, sénateur PC du Val-d'Oise, avait d'ailleurs déjà interpellé le gouvernement le 29 juin dernier (3). S'interrogeant sur les difficultés financières rencontrées par les centres de formation, elle avait en effet dénoncé la remise en cause du principe de gratuité des études. Et elle avait souligné la nécessité d'accorder des aides nouvelles aux centres de formation afin de « répondre aux besoins croissants des collectivités territoriales en travailleurs sociaux formés ».
Répondant à cette question, Eric Raoult, alors en charge du dossier, avait indiqué que les crédits affectés à la formation des travailleurs sociaux s'étaient élevés, en 1995, à 459 318 369 francs, soit une augmentation de 4,5 %par rapport à 1994. Un niveau de crédit qui, selon lui, devait être maintenu dans la loi de finances 1996 (la loi de finances prévoit finalement une actualisation de 0,52 %) (4). En outre, avait-il ajouté, « le nombre d'étudiants diplômés, toutes filières confondues, a progressé en 1994 de 9,2 % par rapport à 1993 ».
(1) Voir ASH n° 1943 du 6-10-95.
(2) Section UNEF-ID - ITSRS : 1, rue du 11 novembre - 92120 Montrouge - Tél. (1) 40.92.01.02.
(3) Rép. Min. Beaudeau n° 11343. J.O. Sén. Q n° 45.
(4) Voir ASH n° 1946 du 27-10-95.