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Les missions locales seront le pivot du service public de l'insertion des jeunes

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Le Conseil national des missions locales (CNML) s'est réuni, le 7 novembre, sous la présidence de Robert Galley en présence du ministre du Travail et des Affaires sociales, Jacques Barrot. L'occasion pour la délégation interministérielle à l'insertion des jeunes (DIIJ) de préciser à cette assemblée ce que recouvre la notion de service public de l'insertion des jeunes, seule véritable annonce faite par le président de la République le 17 octobre, lors de la journée mondiale du refus de la misère et dont on ignorait encore le contour. Un concept conçu par la DIIJ indique son délégué, Roland Moreau, et qui sera défini dans le cadre de la loi-cadre contre l'exclusion.

Il s'agit de réduire la « durée moyenne d'errance », actuellement d'une année, qui s'écoule entre la sortie du système scolaire et la prise de contact avec une structure d'accueil. D'autant, explique-t-il, que le nombre de jeunes sortis du système scolaire sans qualification, même s'il diminue, reste alarmant (67 000 jeunes en 1994).

Une « première étape importante » vers un rapprochement des partenaires de l'insertion a été franchie avec la création des « espaces jeunes » permettant « même à ceux de niveau III », d'avoir accès à l'ensemble des prestations de l'ANPE et aux actions de formation dans le cadre d'un partenariat établi entre les missions locales, les PAIO, les conseils régionaux et les agences locales pour l'emploi.

Il faut désormais poursuivre et amplifier ce processus, préconise Roland Moreau, qui indique que la DIIJ a d'ores et déjà mis en œuvre des partenariats avec les ministères de l'Education nationale et de la Jeunesse et des Sports, préfigurant le service public de l'insertion.

En effet, depuis plus d'un an, la DIIJ s'est rapprochée du réseau « information-jeunes » relevant du ministère de la Jeunesse et des Sports afin d'améliorer l'information sur les métiers dans les missions locales et l'accompagnement personnalisé dans les centres information jeunesse.

Un rapprochement a également été opéré avec les établissements scolaires et les centres d'information et d'orientation relevant du ministère de l'Education nationale. Il s'agit, explique le délégué interministériel, de «  prévenir des situations d'exclusion » et donc de « récupérer », dès sa sortie du système scolaire, le jeune sans qualification « dans un système d'insertion » qui serait mis en œuvre par le réseau des missions locales et des PAIO. Ces dernières seront, du fait de leur « savoir-faire » en matière d'insertion, « le pivot du dispositif », précise encore le délégué.

Une configuration « totalement approuvée » par le CNML se réjouit Roland Moreau. Et que Jacques Chèréque, membre du Conseil, a qualifié de « deuxième tournant historique pour les missions locales ».

Quant au bilan d'activité 1994 des missions locales, il indique que ces dernières ont placé, en 1994, 76 % de jeunes de plus qu'en 1993 dans de « vrais » emplois dans de « vraies » entreprises (soit+ 48 000 jeunes). Et que le dispositif « d'emplois accompagnés » par des parrains extérieurs à l'entreprise a atteint des résultats satisfaisants.

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