Trois partenaires nationaux, AIDES, Médecins du monde et la Mutualité française annoncent qu'ils vont « s'efforcer de développer et de coordonner des actions de terrain où tous les acteurs locaux assumeraient leur part de responsabilité :institutions, professionnels, associations et usagers ». Ensemble, ils souhaitent lancer un programme expérimental qui vise à l'insertion et à « l'acceptabilité sociale du toxicomane ». Dénonçant l'énorme retard de notre pays dans la prise en charge du toxicomane, malgré « l'impact négatif considérable sur les plans sanitaires et sociaux », la Mutualité française souhaite par ailleurs sensibiliser les quelque 50 000 médecins généralistes, « maillons faibles dans la chaîne du soin au toxicomane ». A cet effet, le Conseil national de l'Ordre des médecins s'engage à promouvoir un meilleur accueil. « Il est indispensable, précise le professeur Roger Henrion, président de la commission de réflexion sur la drogue et la toxicomanie (1), que les généralistes se forment et travaillent en réseaux et en liaison avec les centres spécialisés, les hôpitaux et les organismes sociaux ».
(1) Voir ASH n° 1913 du 9-02-95.