« Les conditions d'attribution de la future prestation soulèvent de graves questions », analyse un communiqué émanant de plusieurs signataires dont la FASSAD et la FNADAR (1) ainsi que de personnalités au nombre desquelles Michel Taleghani et Jean-Louis Laville. Parmi leurs inquiétudes face au projet de loi : la récupération sur succession qui « souligne le caractère d'assistance et marque un recul par rapport aux prestations existantes d'aide à domicile des caisses, ou de l'allocation compensatrice, dépourvues de cette condition ». Autre régression dénoncée : certaines personnes âgées obtiendront moins d'heures d'aide à domicile, du fait du non-cumul de la future allocation et de la prestation d'aide-ménagère. Par ailleurs, craignent les signataires, en privilégiant l'emploi direct (rendant la personne âgée employeur), le gouvernement prend des risques : dérégulation du travail, précarisation, violation des droits des personnes âgées (en l'absence de tiers médiateur). Enfin, alors que l'aide aux personnes diminuées physiquement et/ou mentalement nécessite des personnels qualifiés et encadrés par des structures professionnelles « la future loi démantèle complètement le secteur de l'aide à domicile ». »
(1) Contacts : FASSAD : 25 bis, rue des Jeuneurs - 75002 Paris - Tél. (1) 40.26.11.75. FNADAR : 103, bd Magenta - 75010 Paris - Tél. (1) 42.85.27.14.