Les modalités de prescription de la buprénorphine « haut dosage » (BHD) par voie orale, déjà exposées dans une circulaire du 31 mars dernier (1), sont fixées. L'arrêté inscrivant ce produit de substitution destiné aux toxicomanes sur la liste des spécialités remboursables aux assurés sociaux devrait paraître prochainement (entre quelques jours et quelques semaines, indique-t-on dans l'entourage d'Elisabeth Hubert) permettant ainsi sa commercialisation en pharmacies (2).
La BHD (supérieur à 0,2 mg) pourra donc être prescrite par tous les médecins de ville, suite à un examen médical, aux patients non hospitalisés, « dans le cadre d'une stratégie thérapeutique globale de prise en charge du patient pharmaco-dépendant aux opiacés ». L'ordonnance sera établie sur carnet à souches pour une durée ne pouvant excéder 28 jours. Toutefois, la circulaire de mars recommandait aux médecins, particulièrement en début de traitement, de prescrire ce produit pour une durée plus courte, « compte tenu notamment du risque d'utilisation détournée par voie intraveineuse » et de s'entourer de l'avis de confrères exerçant en centre spécialisé de soins aux toxicomanes ou de « médecins de ville expérimentés ».
Lorsque le patient est stabilisé, les contraintes de délivrance pourront être assouplies, en accord avec le médecin et le pharmacien.
(1) Voir ASH n° 1921 du 7-04-95.
(2) La BHD, dont le prix reste à fixer, sera commercialisée sous le nom de Subutex.