« La mobilisation se renforce mais il reste du chemin à parcourir », a indiqué, le 18 septembre, Robert Rochefort, directeur du Crédoc, présentant l'enquête 1995-1996 sur L'accueil en urgence des personnes en difficulté en hiver (1). Une étude réalisée pour la troisième année consécutive à la demande de la FNARS, avec le soutien de la Fondation de France et de la Fondation abbé Pierre (2). Principal résultat :selon les professionnels interrogés, le dispositif s'est plutôt amélioré, notamment en matière de coordination, même si certaines formes d'accueil, comme l'hébergement en appartement, restent trop peu développées. En revanche, la demande continue d'augmenter et, confirmant une tendance déjà amorcée l'an dernier, la population accueillie apparaît globalement plus jeune et plus féminine. De même, elle est davantage touchée par la toxicomanie, l'alcoolisme et les troubles du comportement. En outre, des points noirs subsistent concernant l'accès à l'emploi, à la formation et au logement. « Le dispositif d'urgence ne sera jamais totalement satisfaisant si les structures d'insertion ne suivent pas », a d'ailleurs rappelé, en conclusion, Robert Rochefort. »
(1) Enquête réalisée du 10 septembre au 12 octobre, dans toute la France, auprès de 764 professionnels concernés par l'accueil d'urgence. Actuellement non disponible.
(2) Voir ASH n° 1901 du 17-11-94.