Le nouveau bureau de l'Entraide protestante vient de réagir avec vigueur sur différents sujets d'actualité, dont le projet de loi-cadre exclusion. Si le mouvement protestant « n'a jamais été favorable à une telle loi », il s'étonne cependant que le gouvernement, dans son intention de légiférer, n'ait engagé aucune concertation, surtout « dans l'actuelle contexte de suspicion généralisée contre les bénéficiaires du RMI ». Rappelant que, selon un rapport de l'IGAS, peu d'allocataires se rendent coupables de fraudes, l'Entraide protestante demande que l'adaptation du dispositif, certes nécessaire, ne constitue pas une régression par rapport à l'existant.
Elle insiste aussi sur le besoin d'accompagnement que révèle la mendicité, à la place de toute réponse répressive et s'inquiète du manque de moyens consacrés à la prévention de la toxicomanie, et de la tendance à s'orienter vers des produits de substitution, « comme si toute détresse psychique n'appelait qu'une réponse chimique ». Enfin, accueillant favorablement la prestation d'autonomie, la fédération reste néanmoins interrogative sur sa future gestion.
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