Le rapport sur « l'adaptation du marché de l'offre et de l'emploi des travailleurs sociaux » (1), a été présenté au CSTS, le 6 octobre. Annoncé de longue date, il s'inscrit dans la lignée des nombreux travaux, achevés ou en cours, abordant le thème, aujourd'hui crucial, de l'évolution des métiers sociaux et de leurs formations. Un document qui, certes, n'est pas nouveau dans ses constats, mais qui tente d'apporter une vision globale et cohérente des professions sociales. Car, c'est une évidence, celles-ci apparaissent de plus en plus éclatées entre un secteur dit « classique » et des champs d'intervention en pleine évolution (ville, aide à domicile...).
Autre source de confusion maintes fois dénoncée : la multiplicité des employeurs, des structures, des cadres d'intervention et des dispositifs. D'où l'extrême difficulté de connaître, avec exactitude, le nombre de travailleurs sociaux. Même chose en ce qui concerne le marché de l'emploi social proprement dit. D'autant qu'en ce domaine, si les sources d'informations sont pléthoriques (2), elles demeurent inorganisées. Quant à la question, aujourd'hui omniprésente, des relations entre compétences professionnelles, qualification, fonction, emploi et profil de poste, elle est encore loin d'être résolue.
Tentant de poser des points de repère, les rapporteurs réclament, en conclusion, une clarification des emplois du secteur. Ils proposent, à cet effet, de créer un dispositif d'observation national du marché de l'offre et de la demande de travailleurs sociaux. Ils jugent également nécessaire d'encourager la mobilité des professionnels dans toutes ses dimensions (inter-professionnelle, intersectorielle, géographique, promotionnelle...). Enfin, concernant l'appareil de formation, ils plaident en faveur d'une individualisation de la formation, par exemple en instaurant des « dispositifs modulaires ».
(1) Actuellement non disponible.
(2) Insee, SESI, DARES, FAF, ANPE, CEREQ, CREAI, OREF/COREF, ODAS...