Cinq millions de crédits « non reconductibles » ont été inscrits dans la loi de finances 1995 pour soutenir les actions de formation des professionnels de santé à la lutte contre la douleur, a rappelé, le 5 octobre, Elisabeth Hubert, ministre de la Santé publique et de l'Assurance maladie. Ces crédits sont destinés à accompagner la nouvelle mission des établissements de santé et des établissements médico-sociaux accueillant des personnes âgées et handicapées, qui sont tenus, depuis la loi du 4 février dernier, de définir dans leur projet d'établissement les moyens mis en œuvre pour lutter contre la douleur des patients qu'ils accueillent (1).
Confirmant, par ailleurs, que la lutte contre la douleur est désormais une « exigence déontologique » (2), Elisabeth Hubert a indiqué que la formation des professionnels de santé serait renforcée. Elle a également annoncé qu'afin de permettre une meilleure prise en charge de la douleur, la durée de prescription de la morphine administrée par voie orale avait été récemment prolongée de 14 à 28 jours (3). Enfin, le carnet à souches (duquel sont prélevées les ordonnances prescrivant ce type de produits) sera prochainement rénové. Un feuillet de renouvellement y sera notamment inséré pour éviter toute rupture de traitement.
(1) Voir ASH n° 1914 du 16-02-95.
(2) Voir ASH n° 1940 du 15-09-95.
(3) Arrêté du 6 septembre 1995, J.O. du 13-09-95.