Autre rapport présenté le 6 octobre devant le CSTS : celui sur le « travail social et éducatif en internat » (1). Objectifs du groupe de travail : construire un recueil de données, mieux cerner la diversité des structures et, implicitement, réhabiliter un type de prise en charge qui souffre, aujourd'hui, d'une image obsolète. Ainsi, on apprend que 6 186 établissements accueillent actuellement plus de 200 000 personnes en internat ou en hébergement, tous secteurs confondus (enfance, handicap et réinsertion).
En outre, une enquête menée auprès de 85 prescripteurs de prise en charge en internat (travailleurs sociaux, membres de CDES ou de Cotorep, inspecteurs ASE, magistrats) montre que, même s'il est parfois critiqué, l'internat demeure un élément essentiel de la palette des solutions.
Revenant également sur la triple problématique du projet, des moyens et de l'évaluation, les rapporteurs présentent, au final, plusieurs propositions. Concernant les usagers, ils préconisent, en premier lieu, de motiver davantage l'indication d'accueil en internat, de favoriser l'expression des utilisateurs et de leur famille, de promouvoir les droits des personnes accueillies et d'encourager la diversification des modalités d'accueil.
Autre sujet de préoccupation : l'organisation du travail, pour laquelle ils recommandent l'ouverture de négociations nationales tenant compte des spécificités du travail en internat. En outre, insistent-ils, il s'agit d'inventer une nouvelle gestion du temps de travail, de définir un tableau du personnel conforme aux projets et aux besoins des usagers et de mettre en œuvre un plan d'urgence pour la formation des « faisant-fonction ». Autant de propositions à propos desquelles ils souhaitent la mise en place d'expérimentations sur deux sites par région.
(1) Actuellement non disponible.