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LOI-CADRE : ET LE TRAVAIL SOCIAL ?

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« A quoi bon continuer d'affirmer la nécessité d'insertion des Rmistes, d'accompagnement et de soutien aux exclus... si l'on se refuse d'accorder des moyens suffisants pour former les travailleurs sociaux et que cet enjeu est méconnu par les politiques », s'interrogent les représentants nationaux des centres de formation de travailleurs sociaux (1)  ? Lesquels ayant recueilli des informations sur l'avant-projet de loi-cadre contre l'exclusion s'alarment du sort qui leur est réservé.

« Le volet Travail social de cette loi comprendrait trois parties : la formation des travailleurs sociaux, l'exercice professionnel, la coordination du travail social.

« Bien qu'ayant souhaité une loi spécifique sur la formation des travailleurs sociaux, nous convenons que cette insertion dans la loi de lutte contre l'exclusion offre une opportunité pour souligner la place des travailleurs sociaux dans cet enjeu national.

« Les intentions du ministère de l'Intégration pour ce texte de loi sont fondées principalement sur le rapport d'évaluation de l'appareil de formation, remis à Madame Veil au printemps 1995 et cette loi devrait, selon nos sources : affirmer la mission de service public des centres de formation, maintenir l'appareil dans un financement d'Etat et sous le contrôle des affaires sociales, sortir les centres de formation de la précarité financière, mettre en valeur les spécificités en matière d'alternance, d'articulation emploi/formation et de promotion sociale.

« Cependant, à la suite des arbitrages ministériels, que restera-t-il de ces bonnes intentions ?

« En effet, l'année qui vient s'annonce une nouvelle fois très difficile pour les centres de formation. Alors que la loi sur la lutte contre l'exclusion entrera en vigueur avant la fin de l'année, le projet de loi de finances pour 1996, dans son chapitre sur les centres de formation de travailleurs sociaux, ne comprend qu'une actualisation dérisoire par rapport à 1995.

« Le montant prévu ne permettra pas :d'obtenir la rallonge de 70 millions de francs que nous avions estimée indispensable, lors des manifestations du printemps, pour rattraper le retard de financement  d'augmenter le nombre d'étudiants assistants sociaux et éducateurs, alors que le nombre de diplômés est actuellement insuffisant pour pourvoir les postes vacants (bravo Bercy pour le coup de frein à l'emploi des jeunes et pour l'entrave au bon fonctionnement du travail social)   de sortir les centres de formation de leur précarité financière.

« Alors que le gouvernement affirme la priorité à l'emploi et consacre des sommes très importantes à la lutte contre l'exclusion (10 milliards prévus par an pour la contribution de l'Etat pour la seule prestation autonomie), la formation des agents de lutte contre l'exclusion que sont les travailleurs sociaux, reste pour l'instant dans une précarité financière totale. »

Notes

(1)  Comité national des écoles de service social (CNESS)  - 9, rue de l'Isly - 75008 Paris  Union nationale des instituts de formations du travail éducatif et social (UNITES)  - 250, bd Raspail - 75014 Paris  Comité de liaison des centres de formation permanente et supérieure en travail social - 47, rue de l'Université - 75007 Paris.

LE SOCIAL EN ACTION

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