Aide à domicile en milieu rural : l'encouragement du gouvernement

L'ADMR (Aide à domicile en milieu rural) a fêté son 50^e anniversaire (1), le week-end dernier, en présence de plusieurs membres du gouvernement, dont Eric Raoult. Celui-ci, évoquant « l'exode rural, qui a fait naître une véritable fracture génératrice d'exclusion[...] et de marginalisation », a mentionné les chantiers en cours (création d'un statut du bénévole avec la possibilité de bénéficier de droits à la couverture accidents du travail et à la formation, allégement des charges, encouragement du mécénat, etc.) qui pourraient déboucher sur des mesures susceptibles d'aider des associations comme l'ADMR. Laquelle, rappelons-le, représente en effet 2 700 associations locales, regroupant 35 000 salariés et 100 000 bénévoles, offrant une aide à la vie quotidienne (aides ménagères, auxiliaires de vie, travailleuses familiales...).

Colette Codacionni a profité de sa présence pour insister sur le sens global de la prestation d'autonomie que le gouvernement entend mettre en place dès le 1^er janvier prochain (2)  : « Il ne s'agit pas seulement d'apporter une nouvelle prestation financière [...] mais de l'inscrire dans un ensemble de politiques qui vont de la prévention précoce des handicaps liés à l'âge, à l'amélioration de la prise en charge à domicile. » Au sujet des perspectives de développement de l'emploi associatif, elle a noté qu'elle attendait, avec le Premier ministre, les conclusions des groupes de travail en partenariat avec le Conseil national de la vie associative (3). Enfin, Nicole Ameline, secrétaire d'Etat à la décentralisation, a réaffirmé que le gouvernement devrait présenter, en 1996, un projet de loi visant la clarification des compétences des collectivités locales, en particulier dans le domaine sanitaire et social, ainsi qu'une plus grande efficacité de l'action publique, afin de répondre aux préoccupations - notamment -des plus défavorisés.