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Régies de quartier : les citoyens partenaires

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Quinze ans après le lancement des premières régies, notamment à Meaux et à Marseille, les responsables du Comité national de liaison des régies de quartier (CNLRQ) sont plutôt satisfaits. Ces premières expériences n'ont pas cessé d'être reproduites, sur tout le territoire français, et même au-delà de nos frontières. Les quelque 103 régies existantes à ce jour en France concernent plus de 500 000 habitants. Principalement implantées dans les quartiers réputés difficiles des grandes villes (Toulouse, Marseille, Amiens, et plus récemment, Rennes et Strasbourg...), ces régies sont des associations loi 1901 qui rassemblent des habitants du quartier, des élus, des sociétés HLM, des partenaires associatifs et institutionnels (ANPE, PAIO, etc.). En vue « d'améliorer le cadre de vie et d'impulser une dynamique économique », elles salarient en moyenne, et au total, 3 000 personnes par mois. Ces contrats de travail, souvent proposés à temps partiel aux habitants les plus exposés aux difficultés d'emploi (allocataires du RMI, chômeurs de longue durée, femmes isolées...), sont, d'une part, des travaux d'entretien ou de rénovation des espaces collectifs (logements, écoles primaires, espaces verts...), d'autre part, des services qui sont offerts à moindre coût aux habitants (laverie, retouche de vêtements, location d'outils, photocopie...). Ce sont « toujours des emplois de droit commun », précisent avec insistance les responsables du CNLRQ, à l'heure du débat sur les « nouveaux métiers de la ville ». Dans près de 40 % des cas, ils débouchent sur des contrats ou des formations.

Les régies de quartier, précise-t-on encore au Comité national, sont des « entreprises à part entière qui s'autofinancent à 82 % » (les 18 % restants correspondent à des aides publiques : FAS, accompagnement social, etc.). Mais « une régie ne peut fonctionner que si les trois partenaires - collectivités territoriales, bailleurs sociaux et résidents - sont impliqués à long terme ». Autrement dit, malgré une apparente bonne santé de ce type d'initiatives, pas question de les « plaquer » si elles ne sont pas plébiscitées par les habitants.

Enfin, si l'insertion par l'économique est l'un des moyens privilégiés d'action de ces dispositifs, leurs buts premiers restent « le rôle d'accueil des habitants et la formation à la vie collective ». Sur ce point, un chiffre parle de lui-même : parmi les 2 000 administrateurs bénévoles des régies, 40 % sont des habitants.

Une bonne partie d'entre eux se retrouveront bientôt à Strasbourg, à l'occasion des deuxièmes rencontres européennes des régies de quartier, les 21 et 22 octobre prochains. A leurs côtés, les autres partenaires bénévoles des expériences françaises, ainsi que des représentants de structures semblables en Europe. 27 régies existent en effet en Belgique, 12 en Hollande, et des expériences proches ont vu le jour récemment à Lisbonne et à Naples. Les débats seront organisés autour de deux thèmes : « quartiers solidaires » et « citoyens ordinaires ».

Comité national de liaison des régies de quartier : 17, rue Froment - 75011 Paris -Tél.  (1)  48.05.67.58.

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