Le 7 juillet dernier, la Fédération des associations de solidarité avec les travailleurs immigrés (FASTI) (1) apprenait, par le président du FAS, que sa subvention 1995 serait diminuée de moitié. Celle-ci passe donc à 500 000 francs (la subvention du FAS représentait jusqu'alors 70 % du budget total de la FASTI). Une décision prise directement par le ministère de l'Intégration et confirmée, le 9 août, par le directeur de cabinet d'Eric Raoult. « Ce ne sont pas des problèmes d'ordre économique qui expliquent cette décision mais bien une réelle volonté politique de paralyser notre activité », s'insurge la FASTI. Laquelle estime être ainsi sanctionnée en raison de ses prises de position et de ses critiques concernant la nouvelle législation sur les étrangers. Le ministère lui reprocherait, en particulier, la publication d'une bande dessinée réalisée il y a deux ans et destinée à expliquer les lois Pasqua aux jeunes. « Ne faut-il pas voir dans la décision du ministère une mise au pas de l'ensemble du mouvement associatif sur un mode de pensée unique », s'alarme la Fédération, indiquant qu'elle a été contrainte d'engager une procédure de licenciement économique à l'encontre de ses trois permanents salariés. Une cinquantaine d'associations et de syndicats devaient constituer, le 7 septembre, un comité de soutien.
(1) FASTI : 4, square Vitruve - 75020 Paris - Tél. (1) 40.31.84.41.