Entre un quart et un tiers des agents de l'ANPE Paris ont suivi, le 5 septembre, le mot d'ordre de grève lancé par trois syndicats, la CFDT, FO et la CGT. Après la grève nationale des personnels de l'ANPE du 13 juin dernier, ils entendaient ainsi protester contre l'augmentation des horaires de travail de 37 à 39 heures hebdomadaires. A cette occasion, ils ont également dénoncé les carences de l'organisation actuelle de l'agence. « La direction de l'ANPE a choisi de privilégier le traitement de masse des demandeurs d'emploi aux dépens de la qualité du service public », s'insurgent-ils. « L'inscription est réduite à un enregistrement sur informatique, la mise en relation sur une offre d'emploi se limite à communiquer une adresse ou un numéro de téléphone, l'information personnalisée est remplacée par l'autodocumentation, le conseil professionnel est réduit à la portion congrue, quand il n'est pas supprimé... autant de facteurs qui aggravent les risques d'exclusion pour les demandeurs les plus fragilisés ». Les trois organisations syndicales mettent également en cause la nouvelle carte d'actualisation et les erreurs qu'elle génère : radiations, retards de paiements... « et par voie de conséquence, flux supplémentaires, mécontentements et incidents ». Déplorant le stress subi par les agents et la perte de qualification due à la polyvalence, elles exigent une réduction du temps de travail et la création de postes statutaires et stables « afin d'améliorer la qualité d'un réel service public ».
L'ACTUALITÉ EN BREF
Grève à Paris dans les agences de l'emploi
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