« Le plan d'urgence en faveur des plus démunis avance bien, grâce à la mobilisation de tous (services administratifs, organismes HLM, associations caritatives et élus locaux) » (1), a indiqué Pierre-André Périssol, ministre du Logement, le 28 août. Selon lui, 10 000 « opportunités immobilières » ont d'ores et déjà été repérées, dont plus de 1 000 sur Paris, sans que le ministre n'ait pu toutefois indiquer concrètement le nombre de logements déjà en chantier ou ayant fait l'objet d'un contrat signé avec le propriétaire. La ville de Paris a elle-même proposé de mettre 350 logements à disposition. Quant aux entreprises publiques et parapubliques, elles ont promis 500 logements répartis sur tout le territoire.
Restent les investisseurs institutionnels qui, ayant « diversement entendu l'appel » du ministre, n'ont pratiquement pas mis de logements vides à la disposition des plus démunis. Craignant sans doute de ne pas tenir son pari de réaliser 10 000 logements d'extrême urgence avant l'hiver, le ministre du Logement a donc décidé de réquisitionner 500 logements vides appartenant à ces institutions au cœur de l'Ile-de-France. « L'ampleur du problème social posé par la coexistence de personnes sans logement et de logements vacants nécessite l'emploi de moyens exceptionnels », a-t-il justifié.
Les bénéficiaires de ces logements, qui seront choisis en concertation avec les élus locaux et les associations caritatives et bénéficieront des aides au logement, pourront occuper le logement pendant une durée d'un an renouvelable quatre fois. L'indemnité que doit verser le locataire au propriétaire du logement est garantie par l'Etat qui, en outre, assumera avec les collectivités locales la prise en charge des travaux de remise en état.
(1) Voir ASH n° 1937 du 25-08-95.