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Lieux de vie informels : les expulsions continuent malgré la crise

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The refugees

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Crédit photo Adobe stock
En date du 10 novembre, le rapport annuel de l’Observatoire des expulsions collectives de lieux de vie informels fait état de la persistance des évacuations massives des personnes en situation de grande vulnérabilité. Et ce, y compris pendant la crise sanitaire.

Le dernier rapport annuel de l’Observatoire interassociatif des expulsions collectives de lieux de vie informels (1), rendu public le 10 novembre, est sans appel : le contexte de la crise sanitaire n’a pas freiné les expulsions au sein des habitats de fortune (bidonvilles, squats, tentes…). En effet, 1 079 expulsions ont eu lieu entre le 1er novembre 2019 et le 31 octobre 2020. Ainsi, depuis le 17 mars dernier, le nombre d’évacuations s’élève à 699, ce qui équivaut en moyenne à 448 personnes évacuées par jour, étant entendu qu'un individu peut être expulsé plusieurs fois.

« Pour 84 % des expulsions, la majorité des personnes n'a reçu aucune proposition de relogement, ni même de mise à l'abri ou d'hébergement, entraînant un retour à la rue, de l'errance, une rupture des suivis médicaux et sociaux et, souvent, la réinstallation dans d'autres bidonvilles ou squats. De surcroît, ces retours à l'errance en temps de pandémie viennent accroître le risque sanitaire », indiquent les associations membres de l’Observatoire. Lorsque des propositions sont faites, il s’agit principalement d’hébergement d’urgence temporaire : hôtels sociaux, structures d’hébergement d’urgence, gymnases…

Des illégalités courantes

Sur la forme, le rapport fait état de violences des  forces de l’ordre lors des expulsions : menaces, insultes, harcèlement, atteintes physiques. Par ailleurs, 59 % des personnes mises à la porte de leur lieu de vie n'ont pas été prévenues au préalable conformément à la régle et, alors que leurs biens doivent être gardés, ils sont régulièrement détruits ou confisqués. Autre particularité : depuis le début de la crise sanitaire, 86 % des expulsions ont lieu dans les Hauts-de-France, dans le Calaisis et sur la commune de Grande-Synthe, là où s'abritent de nombreux migrants.

L’observatoire demande « que des solutions de logement dignes et pérennes soient proposées à chaque habitant, quels que soient son origine, sa situation administrative, ses projets et ses besoins »


(1)  Ce collectif recense depuis deux ans les expulsions de lieux de vie informels en France métropolitaine. Il est composé de plusieurs associations : la Fondation Abbé-Pierre, Médecins du Monde, la Ligue des droits de l’Homme, le Collectif national droits de l’Homme Romeurope, la Plateforme des soutiens aux migrant.e.s, Human Rights Observers, la Fédération nationale des associations solidaires d'action avec les Tsiganes et les gens du voyage et l’Association nationale des gens du voyage citoyens.

 

 

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