Espace étudiant
Éducateur de jeunes enfants (EJE)
Les missions
Héritier des « jardins d’enfants » du début du 20e siècle, l’éducateur de jeunes enfants (EJE) occupe une place très particulière dans le travail social. Ce spécialiste de la petite enfance participe activement au développement de la communication et de la socialisation de l’enfant de moins de 7 ans. Les textes qui encadrent sa profession lui assignent pour mission « d’adapter ses interventions aux différentes populations, de lutter contre les risques d’exclusion, de prévenir les inadaptations socio-médico-psychologiques. »
Concrètement, L’EJE (une femme dans 95 % des cas) met en œuvre des activités multiples permettant le développement des capacités de l’enfant, selon son âge et sa maturité. Il intervient en particulier sur les domaines moteur (déplacement), psychomoteur (motricité fine, jeux d’adresse) et cognitif (langage, vocabulaire, raisonnement). Son action s’effectue en concertation avec les parents, auprès desquels il assure un rôle d’écoute, d’information et de soutien à la fonction parentale.
En lien avec les personnels des structures d’accueil de la petite enfance, il assure le dépistage et la prévention des situations de maltraitance ou de carences éducatives. Il contribue également au diagnostic d’éventuels problèmes de croissance (audition, vue, retards psychomoteurs, obésité, malnutrition). À l’hôpital, il s’insère dans l’équipe médicale et veille au bien-être et à la stimulation de l’enfant le temps de son hospitalisation.
Dans toutes ses missions, l’éducateur de jeunes enfants noue des partenariats avec les professionnels du champ sanitaire, social et de l’éducation nationale. Son expertise est de plus en plus sollicitée dans le cadre de l’évolution des politiques éducatives et sociales locales sur la petite enfance. Dans ce cadre, il formule des recommandations et peut coordonner les projets d'activités qui en découlent.
Profil et compétences :
L’intérêt pour les enfants est à la base de l’engagement dans ce métier. Mais c’est bien la volonté d’assurer leur socialisation, souvent aux côtés de familles en difficulté, qui forme le vrai ressort. Pédagogie, capacité de recul, imagination, disponibilité sont par conséquent des qualités indispensables.
Conditions d’accès / les prérequis :
Pour suivre la formation préparant au diplôme d’État d’éducateur de jeunes enfants (DEEJE), le candidat doit être titulaire, soit du baccalauréat (ou d’un titre admis en dispense du baccalauréat pour la poursuite des études dans les universités), soit d’un diplôme professionnel du secteur paramédical au moins égal au niveau IV.
Il peut être aussi titulaire du diplôme professionnel d’auxiliaire de puériculture, du certificat d’aptitude professionnelle « petite enfance », ou encore du diplôme d’État d’aide médico-psychologique ou d’auxiliaire de vie sociale et avoir exercé pendant 3 ans dans le champ de la petite enfance.
Un candidat qui ne dispose pas de l’un de ces titres peut néanmoins être admis à la formation, à condition d’avoir réussi l’examen de niveau organisé chaque année par les DRJSCS. Dans tous les cas, l’entrée en formation est soumise à des épreuves de sélection organisées par chaque établissement de formation.
La formation
Diplôme d’État de niveau III
La formation se déroule sur trois ans en alternance. Elle se compose d’un enseignement théorique de 1 500 heures en centre de formation et d’une formation pratique de 2 100 heures (60 semaines). Des allégements de formation peuvent être accordés aux titulaires d’un diplôme Bac + 2, du DEME, du DETISF, du diplôme d’auxiliaire de puériculture.
En cours d’études, le futur EJE aborde les quatre grands domaines de sa fonction : l’accueil et l’accompagnement du jeune enfant et de sa famille, l’action éducative en direction du jeune enfant, la communication professionnelle, les dynamiques institutionnelles, interinstitutionnelles et partenariales.
Outre le contrôle en cours de formation pour chacun des domaines de formation, l’examen final comprend quatre épreuves :
Le DEEJE est accessible par la voie de la validation des acquis de l’expérience (VAE) et de l’apprentissage.