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L'inclusion en ligne de mire

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« Sensibles sur ce sujet, les associations ont besoin d’accompagnement spécifique de la part des professionnels du secteur du handicap pour permettre un accueil pérenne et de qualité », soulignent Claire Girard, éducatrice en Activités Physiques Sportives Adaptées et Loïc Chagnaud, éducateur spécialisé, président de l’Association sportive la CASA

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[SPORT SANTE 4/21] « J’aimerais pouvoir être considéré non pas comme un handicapé pratiquant un sport, mais comme un sportif qui a un handicap. » Partons de cette phrase prononcée par un jeune sélectionné en équipe de France d’athlétisme de sport adapté pour dresser un état des lieux de la pratique sportive inclusive des personnes accompagnées en établissements spécialisés.

 

Une volonté institutionnelle

Si la Fédération française, les délégations régionales et départementales ainsi que les associations affiliées sont globalement bien organisées et ont particulièrement évolué sur la question, les clubs locaux rencontrent encore des difficultés à s’inscrire dans ce mouvement. Il ne s’agit pas là d’une volonté affichée des dirigeants associatifs, mais plutôt d’une méconnaissance des profils des jeunes et de leur problématique qui peut interroger, impressionner.

Sur la plateforme Territoriale d’Inclusion de Coutras, les jeunes ont un accès à la pratique d’activités sportives adaptées dispensée par une éducatrice en Activités Physiques Sportives Adaptées (APSA). Cette proposition est possible grâce à une volonté institutionnelle. Les APSA font parties intégrantes de leur projet personnalisé d’accompagnement. De plus, une association sportive est à l’œuvre dans cet établissement pour venir compléter leur pratique, ce qui facilite l’inscription des licenciés aux différents championnats du calendrier fédéral. L’aspect compétitif est également présent car il fait partie de l’idée inclusive du sport et la confrontation à l’autre au travers d’actions avec des associations sportives locales partenaires.

Des freins à lever

Malgré la mobilisation des professionnels et de l’ensemble de la plateforme, il existe encore des freins à la pleine intégration des usagers, spécialement en raison de la méconnaissance de ces publics et de leurs problématiques. Si globalement, un effort particulier est accordé ces dernières années avec notamment le label « valides-handicapés » accordé aux clubs par le Comité Départemental Olympique et Sportif, des accompagnements éducatifs spécialisés restent indispensables pour optimiser l’accueil de ces sportifs dans les associations sportives dites « ordinaires ».

Sensibles sur ce sujet, les associations ont besoin d’accompagnement spécifique de la part des professionnels du secteur du handicap pour permettre un accueil pérenne et de qualité. Il reste encore du chemin à faire pour que cette pratique s’affirme comme un objectif inclusif. Les différentes instances fédérales, les comités départementaux, régionaux, les associations de sport adapté et leurs professionnels sont mobilisés pour que ce mouvement se développe. Ils sont à l’origine de nombreuses actions d’accompagnement et de formation afin d’optimiser et d’atteindre cet objectif national.

Des bienfaits à ne pas négliger

Le sport adapté est essentiel pour les publics vulnérables institutionalisés car, en plus d’être un moyen pour travailler sur les besoins repérés d’un usager, il vient aussi contribuer au bien-être et à l’état de bonne santé physique, psychologique et sociale (comme le définit l’OMS). En effet, la pratique d’une APA permet à tous de prévenir les maladies chroniques comme le cancer, le diabète de type 2 et les maladies du cœur. Mais aussi le sport permet d’améliorer l’attention, la concentration, le sommeil et de diminuer le stress. La pratique sportive augmente le sentiment d’appartenance à un groupe (club de marche ou vélo, par exemple) et c’est très important pour tout un chacun mais encore plus pour les publics institutionalisés. En effet, ils peuvent se sentir mis à l’écart du fait de leur handicap et de leurs difficultés à intégrer un club de sport.

Lutter contre l’accroissement de la sédentarité, l’inactivité physique et l’ensemble des pathologies chroniques qui y sont associées est un enjeu de santé publique qui s’adresse à tous les publics dont les personnes vivant en établissements sociaux ou médico-sociaux. Encore faut-il former des encadrants pour accompagner au mieux les publics institutionnalisés aux besoins spécifiques.

Claire Girard, éducatrice en Activités Physiques Sportives Adaptées et Loïc Chagnaud, éducateur spécialisé, président de l’Association sportive la CASA 

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