Le sport
Aujourd’hui, le sport est un ensemble d’entraînements corporels s’accomplissant sous forme de jeux individuels ou collectifs, pouvant donner lieu à des compétitions. Autrefois, ce mot signifiait divertissement, plaisir physique ou de l’esprit.
Hier, également, la formulation « sport et santé » paraîssait souvent inhabituelle et même surprenante. Maintenant, l’activité physique est considérée comme un vecteur thérapeutique essentiel. Dans toute pratique sportive, le corps secrète des hormones (endorphine, dopamine, adrénaline) qui permettent, par exemple, de réduire le stress et d’améliorer la qualité du sommeil. Celle-ci est donc recommandée pour prévenir des pathologies chroniques et contribuer au traitement de nombreuses affections de longue durée (ex. : cancer, diabète, maladies neurodégénératives et psychiatriques, obésité). Elle est, aussi et peut-être même principalement, un constructeur et un producteur de liens sociaux : dans un gymnase ou une salle dédiée, des rencontres se font, des échanges se créent ; le respect de l’autre s’apprend, le suivi de règles s’enseigne ; l’insertion se réalise presque naturellement ; l’autonomie et la confiance, par ailleurs, ne peuvent que grandir et pareillement s’épanouir. Il ne faut pas omettre que l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) estime que l’inactivité physique est présentement le premier facteur de mortalité évitable dans le monde. Nonobstant toutes ces paradigmes, nul n’a besoin d’être un adepte de la performance pour commencer un sport.
Mais, il vrai que l’âge qui avance, la saison hivernale ou des occupations ne demandant que des positions assises ou allongées (regarder la télévision, utiliser un ordinateur ou une tablette, se déplacer en automobile ou en transport en commun) risquent d’accélérer la sédentarité (temps passé assis ou allongé dans la journée, hors le temps du sommeil) qui, inexorablement, diminue la force et l’équilibre, entraîne des problèmes dans la marche, ainsi que des pertes de mémoire.
Le sport adapté
Le sport adapté inclut tous les sports (individuels et collectifs) entrepris par des personnes ayant un handicap mental, psychique, physique ou sensoriel. Dans cette sorte de définition, il ne faut pas voir en premier le terme d’incapacité, mais plutôt celui de valorisation des aptitudes de la personne. Celui-ci a donc pour objectif de favoriser l’épanouissement par le biais de procédés appropriés, tout en étant ludiques, éducatifs, personnels, en groupe. Au-delà de cette notion, il développe : la condition physique, le contrôle du corps, la stimulation des capacités préservées, l’évolution de l’autonomie, l’habileté à se concentrer, les facultés cognitives, l’apprentissage de la responsabilité, l’idée de l’équipe. Parfois, il a la possibilité d’alléger le traitement médicamenteux. Sûrement, il gomme les différences. Il a, en fin de compte, toutes les qualités et avantages du sport en général. Dans ce cadre bien précis, la sécurité des personnes est l’un des enjeux du sport adapté ; d’une part, les profils très variés des pratiquants demandent, par conséquent, des aménagements spécifiques, comme le rugby où des fois et même involontairement une brutalité peut être présente ; d’autre part, les particularités comportementales sont retenues, car en cas de blessures, par exemple, l’expression de la douleur peut ne pas se formuler ou s’exprimer avec de l’agressivité ou des hallucinations. Enfin, et malgré la disette budgétaire ambiante, le sport adapté a besoin d’un encadrement important, seul le fonctionnement par petit groupe assure une réelle observation et attention.
À côté du sport adapté, est présent l’activité physique adaptée. Cette thérapie non médicamenteuse est ouverte notamment aux patients atteints de maladie chronique. Son but est de prévenir l’apparition ou l’aggravation de maladies, d’augmenter l’autonomie et la qualité de vie des personnes dans des occupations sociales.
Au-delà de cette tête et de ces jambes, souvenons-nous de cette phrase du baron Pierre de Coubertin, à Stockholm en 1912 : « Le plus important aux jeux olympiques n’est pas de gagner mais de participer, car l’important dans la vie ce n’est point le triomphe mais le combat ; l’essentiel ce n’est pas d’avoir vaincu mais de s’être bien battu. »
Philippe Giafferi, écrivain et conférencier
Sources
Sport adapté
- La fondation des amis de l’atelier ;
- La fédération française de sport adapté est une délégation pour organiser, développer, coordonner et contrôler la pratique des activités physiques et sportives des personnes en situation de handicap mental ou psychique ;
- La fédération Handisport a pour mission de proposer une activité sportive adaptée à toute personne présentant un handicap physique ou sensoriel.
Activité physique adaptée ou sport santé
- Décret 2016-1990 du 30 décembre 2016 relatif aux conditions de dispensation de l’activité physique adaptée ;
- La fédération française d’éducation physique et gymnastique volontaire.