Recevoir la newsletter

Une réforme des services autonomie à domicile qui interroge

Article réservé aux abonnés Conseils de Pros

« La réforme des SAAD, contraignante, permet toutefois à notre service d’être davantage précis avec des analyses de toutes les données chiffrées en plus du qualitatif pour ajuster l’offre et ainsi répondre au mieux aux besoins de la population locale », explique Elodie Prévost, direction de la solidarité et de la cohésion sociale, responsable CCAS.

Crédit photo DR
[FINANCEMENT DES SAD 8/11] La réforme des services d’aide et d’accompagnement à domicile rend obligatoire le conventionnement entre les services d’aide et d’accompagnement sans soins et un organisme ou un professionnel de santé afin de créer une passerelle et d’éviter la rupture du parcours de soins. Si sur le papier, cette nouvelle obligation est une avancée pour les usagers, en revanche, un impact sur l’organisation, le fonctionnement et donc sur le financement nous interroge.

Une offre adaptée aux différents publics

Le service maintien à domicile des Clayes-sous-Bois accueille sur son territoire 23 % de personnes âgées de 60 ans et plus. Appelé demain « service autonomie à domicile », ce service embauche actuellement uniquement des professionnels pour l’aide et l’accompagnement des personnes dans les tâches de la vie quotidienne comme l’entretien du logement, l’entretien du linge, l’aide à la préparation des repas, les courses, le soutien psychologique et l’accompagnement social. Le CCAS des Clayes-sous-Bois souhaite poursuivre un accompagnement qualitatif dans sa prestation d’aide et d’accompagnement à domicile et promouvoir la culture du bien-vieillir chez soi. Comme toutes structures, nous sommes confrontés aux différentes absences des professionnels qui sont aujourd’hui pour la majorité vieillissante. Malgré cet impondérable, nous œuvrons quotidiennement pour maintenir un service de qualité à un prix très attractif. En effet, notre coût de revient est d’environ 36 € par heure. Lorsque les bénéficiaires n’ont pas de prises en charge, nous proposons différents tarifs. Cinq tranches de tarification sont possibles, allant de 5.78 € de l’heure à 26.30 € de l’heure. Notre objectif est d’être inclusif et d’accompagner le maximum de Clétiennes et Clétiens dans leur volonté de rester à domicile le plus longtemps possible. Cette tarification en est la preuve. Comme tous les autres services d’aides et d’accompagnement à domicile, le budget du CCAS n’est pas à l’équilibre. Concernant la prestation des aides à domicile, un déficit est constaté, mais n’avons-nous pas une vocation sociale notamment lorsque la structure est municipale ?

Le casse-tête du conventionnement et du financement

La réforme des SAAD, contraignante, permet toutefois à notre service d’être davantage précis avec des analyses de toutes les données chiffrées en plus du qualitatif pour ajuster l’offre et ainsi répondre au mieux aux besoins de la population locale. Elle donne également la possibilité de développer les compétences des services et de mettre en exergue une cohérence dans le suivi et l’accompagnement du séniors. Chaque SAAD du département a dû remplir un tableau de performance. Ce dernier (qui porte bien son nom) va permettre à terme à notre service de venir zoomer sur nos différentes analyses notamment sur notre rapport d’orientations budgétaires et de mieux structurer notre offre de service.

Le territoire de Saint-Quentin-en-Yvelines est impacté par l’augmentation de la population en perte d’autonomie, de l’ordre de plus 30 %. La Ville et le CCAS doivent donc adapter leur politique sociale du bien-vieillir et maintenir une qualité de l’accompagnement. Le CCAS des Clayes-sous-Bois a fait le choix de rejoindre la grappe ESMS Numérique formée par l’Agence Autonomy et bénéficier de matériels technologiques et de formations adaptées, sans nécessité de financement. Cet accompagnement permet de suivre des formations sur les obligations de la réforme et d’être en conformité au 31 décembre 2025. Aussi, notre logiciel d’exploitation est habilité au Ségur.

Nous pouvons noter qu’aujourd’hui, la difficulté pour le CCAS des Clayes-sous-Bois est de devoir réaliser un double conventionnement, à la fois avec un organisme embauchant des auxiliaires de vie et à la fois avec un professionnel du soin, si nous ne souhaitons pas creuser notre déficit par l’embauche de personnel. Aujourd’hui quand on connait le contexte des déserts médicaux, lever ce frein reste hasardeux. Ainsi, l’avenir du maintien à domicile des Clayes-sous-Bois est conditionné à la résolution de cette obligation.

Elodie Prevost, direction de la solidarité et de la cohésion sociale, responsable CCAS

Domicile

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur