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L'épanouissement et la responsabilité des salariés

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« Enfin, la liberté d’agir et de penser largement acquise dans notre entreprise permet, pour certaines auxiliaires de vie, de retrouver de la confiance en soi et de découvrir l’envie de “voler de ses propres ailes” », explique Antoine Blondel, leader Autonhome à Rouen.

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[ABSENTEISME 3/21] Depuis longtemps déjà les services d’aide à domicile de notre pays se placent chaque année sur les podiums de l’absentéisme et de l’accidentologie au travail, tous métiers confondus. Comment en est-on arrivé là ? Et surtout comment sortir de ce cercle vicieux ?

 

Des auxiliaires de vie actrices et maitresses de leur emploi du temps

Chez Autonhome Rouen, au-delà du changement organisationnel opéré il y a six ans déjà pour tendre vers des équipes autonomes, solidaires et sectorisées, la transformation de notre service s’est attachée à réduire autant que faire se peut l’absentéisme, les arrêts intempestifs, les accidents et le turn-over. Quel est notre constat en 2024 ? Rien de miraculeux évidemment, mais une tendance très positive sur les arrêts intempestifs et l’absentéisme en général. Ce dernier a baissé de 35 % assez rapidement et ce dès la mise en place des équipes. Côté arrêt intempestif de dernière minute plus ou moins justifié, il n’y en a plus.

Pourquoi cette évolution ?

La mise en place des équipes permet aux auxiliaires de vie de gérer au mieux leurs plannings et d’y intégrer plus facilement leurs contraintes personnelles. En se réunissant très régulièrement, en moyenne deux heures tous les 15 jours, elles peuvent aussi proposer de remplacer momentanément une collègue si elle se sent fatiguée et ainsi éviter une absence soudaine le lendemain toujours beaucoup plus difficile à gérer.

Gérant elles-mêmes leur planning, elles ne le subissent plus et savent désormais pourquoi il change. Comprenant mieux ce qui se passe, elles acceptent les changements avec beaucoup de facilité et répondent présentes.

Du temps pour consolider les actions engagées

Pour les accidents du travail, Autonhome vient de vivre une année noire malgré la mise à disposition du sac à dos Kit Mad®, des formations « manutention », « geste et posture » dispensées par notre infirmière coordinatrice (IDEC) et même des formations « Savoir dire non » pour que les demandes des bénéficiaires/usagers restent en toutes circonstances raisonnables.

Nous avons également instauré une fiche « sécurité au domicile » qui au-delà de la première évaluation par notre IDEC permet à chaque auxiliaire de vie d’analyser elle-même la situation et ainsi mettre en place un plan d’action. On a perdu la bataille 2023 mais on n’a pas perdu la guerre. On ne lâche rien sur ce sujet et on n’en récoltera les fruits en 2024, assurément.

Pour le turn-over, notre organisation en équipes autonomes n’a pas permis à ce jour de baisser le taux, ou si peu. Mais il est intéressant de constater que les raisons de départ, analysées par notre responsable de Ressources humaines chaque année, ont fortement changé. Avant, c’était souvent : « Plus jamais ce métier !! » Désormais, les causes sont bien plus multiples. Les exigences professionnelles des co-équipières sont fortes, l’organisation d’Autonhome demande également d’assumer ses choix et son comportement vis-à-vis de ses collègues. On ne peut plus reporter la faute sur la hiérarchie. Enfin, la liberté d’agir et de penser largement acquise dans notre entreprise permet, pour certaines, de retrouver de la confiance en soi et de découvrir l’envie de « voler de ses propres ailes ». N’est-ce pas là finalement le souhait de tout employeur que de favoriser l’épanouissement de ses salariés ?

Antoine BLONDEL, Leader Autonhome à Rouen

 

Le constat

Travailleur isolé, souvent sous pression physique et morale, peu ou pas de solidarité entre les auxiliaires de vie, remontée difficile des informations du terrain et enfin un lieu de travail qui change constamment puisque le domicile des bénéficiaires usagers devient le lieu de travail des auxiliaires de vie. Ces derniers n’étant pas toujours aux normes (escabeau défaillant, prises électriques dégradées, produits dangereux mal étiquetés, etc.).

 

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