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Le choix de l’innovation sociale

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« L’ADMR a développé Autono’Vie®, un dispositif interne de coordination de parcours destiné aux personnes âgées et/ou vivant avec un handicap », explique Pauline Chevalier, responsable Santé et Autonomie Union nationale ADMR.

Crédit photo Marc Moitessier
[REPERAGE DES VULNERABILITES A DOMICILE 10/19] Le réseau ADMR a souhaité agir en explorant les leviers d’innovation sociale dans son domaine. C’est ainsi qu’après une phase d’étude puis deux années d’expérimentation, le dispositif Autono’Vie® est né.

Un dispositif de coordination

Vivre dans son « chez soi », y vieillir, c’est le souhait quasiment unanime des Français. Si cet idéal est partagé par la plupart d’entre nous, encore faut-il que les conditions de vie à domicile soient adaptées à notre degré d’autonomie. Cela n’est malheureusement pas toujours le cas.

Risque de chutes, absence de médecin traitant, Allocation Personnalisé d’Autonomie (APA) insuffisante, isolement social, aidant épuisé... Toutes ces situations sont de nature à dégrader l’état des personnes âgées ou moins autonomes, et à les éloigner de leurs aspirations.

La complexité de l’écosystème en est l’une des causes, de même que l’insuffisante synergie entre les acteurs du secteur.

Pour répondre à ces écueils, l’ADMR a développé Autono’Vie®, qui est un dispositif interne de coordination de parcours destiné aux personnes âgées et/ou vivant avec un handicap.

Il est mis en œuvre par un acteur essentiel : le coordinateur de parcours. Ce dernier est mobilisé par les professionnels intervenant auprès de la personne : médecin, infirmier, coordinateur de Centre local d’information et de coordination gérontologique (CLIC) ou de dispositif d’appui à la coordination (DAC) lorsqu’une dégradation de son état nécessite la mise en place d’une solution adaptée. Autre outil de repérage central : Vigilance®. Il s’agit d’une application mobile permettant aux intervenants d’évaluer l’état général de la personne après chaque passage à domicile. Après analyse par l’algorithme, une alerte est envoyée automatiquement au coordinateur de parcours en cas de risque de dégradation. L’efficience du dispositif repose sur deux missions clés du coordinateur de parcours :

  • repérer grâce à un outil numérique performant et à la constitution d’un réseau actif de partenaires ;
  • agir vite en organisant des solutions adaptées.

Des résultats expérimentaux probants visant une généralisation

L’expérimentation a fait l’objet d’une évaluation d’impact social, dont les enseignements sont positifs. En effet, 87 % des bénéficiaires estiment que le soutien du coordinateur leur permet de continuer à vivre chez eux ce qui signifie que ce dispositif innovant contribue à l’amélioration des conditions de vie à domicile, dans une démarche coconstruite. De plus, le coordinateur apporte un soutien sur mesure reconnu ; 80 % des bénéficiaires se sentant entourés. Enfin, l’impact sur le bien-être psychologique est constaté, tant pour l’aidé que pour l’aidant qui est rassuré et conseillé par le coordinateur de parcours.

L’étude a également mis au jour les effets bénéfiques de cet outil sur les professionnels du secteur. En interne, le rôle central des professionnels de terrain dans le repérage et le suivi des fragilités est valorisé grâce à l’utilisation de Vigilance®, et les actions conjointes menées avec le coordinateur permettent le partage de la responsabilité morale face à des situations complexes. En externe, les acteurs interrogés relèvent que l’arrivée de ce nouvel interlocuteur apporte un gain de temps et une meilleure efficacité dans la mise en œuvre des solutions.

Désormais mature et légitimé, le dispositif Autono’Vie®, est en phase d’essaimage au sein de l’ADMR, et ses perspectives de déploiement en dehors du réseau sont à l’étude. Il a tout pour plaire : intégré aux services autonomie à domicile, il est simple à mettre en œuvre et génère des effets bénéfiques importants. Par ailleurs, il répond directement aux enjeux relevés par les pouvoirs publics, à l’aune d’une transition démographique majeure et dans un contexte de raréfaction des professionnels du secteur. Au regard des attentes légitimes des usagers, nous souhaitons contribuer

Pauline Chevalier, responsable Santé et Autonomie Union nationale ADMR

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