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Des poulettes pour le bien-être

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« Les animaux sont un bon prétexte pour sortir et ressentir les bienfaits du dehors, ne serait-ce que quelques heures ou quelques minutes au pied de l’institution », selon Marie Etienne, pilote plateforme d'accompagnement et de répit.

Crédit photo DR
[JARDIN THERAPEUTHIQUE 4/17] Les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes sont constamment à la recherche d’activités pour améliorer la qualité de vie de leurs résidents, notamment en extérieur. Un poulailler peut être une solution.

Des avantages nombreux

  • Stimulation sociale. C’est une parfaite occasion pour favoriser les interactions sociales entre les résidents, le personnel et les visiteurs. De plus, la responsabilité partagée de prendre soin des poules crée un sentiment de communauté et encourage les échanges chaleureux. On ne parle plus du « beau » temps mais des poules. Dans notre établissement, les gallinacées sont l’occasion pour les enfants de la commune de venir ouvrir les portes de l’Ehpad pour les voir gambader.
     
  • Bien-être émotionnel et cognitif. L’interaction avec les poules peut avoir des effets positifs sur les émotions des résidents. L’observation des animaux, le fait de les nourrir et de prendre soin d’eux peuvent réduire le stress, l’anxiété et la dépression, tout en favorisant une sensation de calme et de réconfort. On prend soin de l’autre sans penser à soi. Tous les habitants ont une anecdote avec des poules dans leurs souvenirs, que ce soit en cuisine, dans le jardin... Cela fait travailler la cognition et la zone des souvenirs.
     
  • Activité physique. Prendre soin des poules implique des activités légères telles que la collecte des œufs, le nettoyage du poulailler et la distribution de nourriture. Ces tâches simples encouragent la mobilité et l’activité physique, ce qui peut contribuer à maintenir la santé et la vitalité des résidents.
     
  • Éducation et sensibilisation. Les poulaillers offrent également une opportunité écologique et le respect de l’environnement. Les résidents peuvent apprendre sur le cycle de vie des poules, l’importance de l’alimentation saine et le respect des animaux. Les poules mangent pratiquement de tout (se renseigner tout de même sur les aliments interdits) et elles réduisent les déchets de l’Ehpad (même s’il faut acheter des graines).

Des freins à connaître

  • Entretien et hygiène. Les poulaillers nécessitent un entretien régulier pour garantir la santé et le bien-être des animaux ainsi que la propreté de l’environnement. Cela peut représenter une charge supplémentaire pour le personnel déjà mobilisé. La vaccination doit être à jour pour que les usagers puissent consommer les œufs.
     
  • Allergies et risques pour la santé. Certains résidents peuvent être allergiques aux plumes ou à d’autres allergènes associés aux poules. De plus, la présence d’animaux comporte un risque accru de contamination bactérienne, nécessitant une attention particulière à l’hygiène.

Des prérequis

  • Formation du personnel. Il faut former les équipes aux soins des poules, à l’hygiène et à la sécurité, pour garantir le bien-être des animaux et des résidents.
  • Le partenariat doit être la règle en impliquant des experts comme un vétérinaire, des agriculteurs, des proches des résidents... pour conseiller sur la conception du poulailler, la sélection des races de poules et les pratiques de soins appropriées, sans omettre le suivi de santé.

Le prétexte pour investir l'extérieur

En imaginant le projet « poules » puis en aménageant un poulailler, l’idée est avant tout de pouvoir investir un espace extérieur, de s’éloigner du « huis clos » parfois subi par l’institutionnalisation. La collectivité peut peser. Alors forcément, le fait de sortir dehors, prendre soin des poules, ramasser des œufs va permettre aux usagers mais aussi aux professionnels ou aux familles de respirer un peu d’air frais, de changer d’horizon.

Et pour cause, « l’expérience du confinement » ou encore « l’expérience de l’enfermement », démontrent que les résidents peuvent rarement sortir librement en raison de leur état de santé et des protocoles de sécurité de l’établissement. S’ils ne peuvent sortir dans la rue mais, ils ne sortent pas non plus « prendre l’air », imaginez 365 jours de l’année entre les murs d’une maison ! Les animaux sont un bon prétexte pour sortir et ressentir les bienfaits du dehors, ne serait-ce que quelques heures ou quelques minutes au pied de l’institution.

Marie Etienne, pilote plateforme d'accompagnement et de répit, ancienne responsable de la vie sociale en Ehpad

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