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Educateur spécialisé

« Être éducateur spécialisé, c’est savoir écouter ce qui se dit… et ce qui ne se dit pas. Son rôle est d’accompagner la personne en tentant de dégager les compétences non visibles de celle-ci. »

Patrice, éducateur spécialisé en IME (institut médico-éducatif)

Les missions

Inscrit en droite ligne dans la tradition de l’éducation populaire, l’éducateur spécialisé est sans conteste la figure la plus emblématique du travail social. Il intervient auprès de l’ensemble des publics nécessitant un accompagnement éducatif renforcé : enfants et adultes souffrant de handicap moteur, mental ou psychique, mineurs placés dans les foyers départementaux de l’aide sociale à l’enfance (ASE), adultes en difficulté sociale ou professionnelle, demandeurs d’asile.

Son objectif est de restaurer les capacités de socialisation, d’autonomie et d’insertion des personnes ou des groupes qu’il suit. Pour cela, il utilise différentes méthodes : discussions destinées à établir une relation de confiance, activités socio-éducatives, culturelles ou sportives, installation d’un cadre éducatif sécurisant en lien avec d’autres intervenants sociaux, assistance dans la vie quotidienne selon un projet d’accompagnement personnalisé.

Auprès d’enfants souffrant d’un handicap mental, son rôle éducatif peut, par exemple, le conduire à élaborer des activités périscolaires afin de maintenir leur éveil. Dans un foyer de l’ASE, il va suivre la scolarisation d’un mineur en difficulté psychologique et faire le lien avec sa famille. Dans la rue, son action sera autant de l’ordre de la prévention que de l’accompagnement de jeunes en voie de marginalisation. S’il intervient auprès d’adultes handicapés, il va travailler sur les actes de la vie quotidienne et fixer des objectifs à atteindre. Auprès d’adultes en situation de grande exclusion, son accompagnement s’inscrit dans une démarche éducative et sociale globale (alphabétisation, recherche de logement, soutien à une cure de désintoxication, etc.).

L’éducateur spécialisé dispose pour cela d’un haut degré d’autonomie dans la conception des projets à destination des personnes en difficulté. Toutefois son intervention répond toujours à une commande sociale et s’exerce dans un cadre pluriprofessionnel.

L’éducateur spécialisé est également de plus en plus sollicité pour des actions de développement local. Expert dans l’analyse des besoins d’une population, il est en mesure de nouer des partenariats interinstitutionnels et de contribuer à la formation professionnelle d’autres intervenants de terrain.

Conscience sociale aiguë, sens de l’écoute, capacité à prendre du recul sur des situations complexes, solidité personnelle pour fournir un repère stable aux personnes accompagnées s’avèrent des qualités indispensables.

Formation

Pour devenir éducateur spécialisé, il faut préparer le diplôme d’Etat d’éducateur spécialisé (DEES). Le candidat doit être titulaire :

  • soit du baccalauréat (ou d’un titre admis en dispense du baccalauréat) ;
  • soit d’un diplôme, certificat ou titre inscrit au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) au moins de niveau bac.

Le diplôme est également accessible par la voie de la validation des acquis (VAE).

Dans tous les cas, les candidats sont sélectionnés sur dossier et entretien et doivent se pré-inscrire sur Parcoursup.

Signe que ce métier est celui de l’engagement personnel, un parcours dans une association représente très souvent un sésame lors des épreuves de présélection à la formation d’éducateur spécialisé.

La formation est dispensée de manière continue (formation initiale) ou discontinue (formation en cours d’emploi) en 3 ans. Elle se compose d’une formation théorique de 1 450 heures en centre de formation, et d’une formation pratique de 2 100 heures (60 semaines) répartie en 2 stages courts de 8 semaines en 1re année ; 1 stage court de 8 semaines en 2e année et 1 stage long de 34 à 36 semaines en fin de 2e et 3e années.

La formation aborde 4 domaines de compétence (DC) qui font chacun l’objet d’une certification lors de l’examen final :

  • DC1 : La relation éducative spécialisée.
  • DC2 : Conception et conduite de projet éducatif spécialisé.
  • DC3 : Travail en équipe pluri-professionnelle et communication professionnelle.
  • DC4 : Dynamiques interinstitutionnelles, partenariats et réseaux.

Le diplôme, de niveau 6, est délivré grâce à la validation des 4 domaines de compétence, chaque bloc étant certifié séparément. Les épreuves comprennent des productions écrites individuelles et collectives (mémoire, note de synthèse, note méthodologique, rapports de stage, analyse de situation, etc.) et des présentations orales individuelles. Des dispenses de certification sont accordées aux titulaires du DEASS (diplôme d’Etat d’assistant de service social), DEEJE (diplôme d’Etat d’éducateur de jeunes enfants), DEETS (diplôme d’Etat d’éducateur technique spécialisé) et DECESF (diplôme d’Etat de conseiller en économie sociale familiale) concernant les domaines de compétences 3 et 4.

Les débouchés

Départements, communes, foyers de la protection de l’enfance, foyers de jeunes travailleurs, maisons parentales, maisons d’enfants à caractère social, établissements et services d’accompagnement par le travail, instituts médico-éducatifs, centres d’hébergement et de réinsertion sociale, centres médico-psychologiques, services hospitaliers de psychiatrie et pédiatrie... l’éducateur spécialisé peut intervenir dans l’ensemble des structures accueillant des enfants et adultes handicapés ou en difficulté sociale, qu’elles soient publiques ou privées. Avec la volonté des établissements spécialisés de replacer l’accompagnement des usagers dans le contexte familial, son expertise est également recherchée dans les services d’action éducative en milieu ouvert, certains services de l’aide sociale à l’enfance « hors les murs », ou encore les Sessad (services d'éducation spéciale et de soins à domicile).

Les évolutions de carrière

Au bout de quelques années de carrière, l’éducateur spécialisé peut accéder à des postes d’encadrement, tels que responsable territorial d’action sociale dans une collectivité publique, ou cadre socio-éducatif dans la fonction publique territoriale. Dans la fonction publique d’Etat, il peut postuler au concours de conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation (CPIP).
Après avoir suivi des formations complémentaires, il peut devenir mandataire judiciaire à la protection des majeurs, médiateur familial, chef de service ou directeur d’un établissement, ou encore préparer le diplôme d’Etat d’ingénierie sociale (DEIS).

Salaire mensuel moyen de début de carrière

Entre 1 630 € et 1 850 € brut.

 

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