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Assistant familial

« J’incarne le porte-avion sur lequel se posent les enfants régulièrement avant de s’envoler. »

Isabelle, assistante familiale

Les missions

Avec la nécessité de maintenir dans un contexte familial des mineurs séparés de leurs parents pour des raisons impérieuses, la loi a consacré en 2005 un nouveau travailleur social : l’assistant familial.

Ce dernier accueille à son domicile les mineurs ou les jeunes majeurs de moins de 21 ans qui lui sont confiés. Son premier rôle est d’offrir à l’enfant ou l’adolescent un environnement qui lui permet de poursuivre son développement et sa socialisation. Il veille à ce titre à créer les conditions de sa bonne intégration avec les autres membres de la famille. Comme un parent de substitution, il lui apporte son soutien éducatif, pose des repères, l’encourage dans sa scolarité, et l’aide à trouver ou retrouver un équilibre et à développer son autonomie. A la différence d’une famille d’accueil ordinaire, l’accompagnement exercé par l’assistant familial s’inscrit dans un projet éducatif global élaboré par l’institution qui l’emploie. A ce titre, il fait partie de l’équipe pluridisciplinaire constituée du personnel éducatif, médical et paramédical (travailleur social, psychologue, psychiatre, chef de service...) et participe aux réunions de suivi et, selon les cas, à l’élaboration du projet individuel de l’enfant.

Que le mineur qu’il accompagne relève de la protection de l’enfance ou d’une prise en charge médico-sociale ou thérapeutique, l’assistant familial intervient en lien avec un éducateur référent qu’il sollicite pour tout événement important ou pour toute décision dépassant le cadre de l’autorité parentale. En tant que travailleur social mandaté, il a une obligation de signalement et est tenu au secret professionnel auprès de tiers.

Profil et compétences

Accueillir un enfant sous son toit en qualité de travailleur social suppose de respecter son histoire, sa culture, ses défaillances sociales et son éventuel handicap physique ou psychique. Une majorité des assistants familiaux a retiré d’une expérience dans l’accueil familial de droit commun les qualités nécessaires à l’exercice d’une telle fonction : envie de s’inscrire dans une équipe, volonté d’assurer un rôle de tuteur éducatif, capacité de distanciation et de remise en cause... et famille ouverte.

Formation

Pour accéder à la formation préparant au diplôme d'Etat d'assistant familial (DEAF), le candidat doit déjà être titulaire d’un agrément délivré par les services de protection maternelle et infantile. Il doit de plus disposer d’un contrat de travail et avoir suivi un stage préparatoire à l’accueil du premier enfant, d’une durée de 60 heures, organisé par l’organisme qui l’a recruté. Ensuite, dans un délai de 3 ans après son premier contrat, il doit suivre une formation en cours d’emploi de 240 heures. Celle-ci se déroule sur une amplitude de 18 à 24 mois et comprend trois domaines :

  • accueil et intégration de l’enfant ou de l’adolescent dans sa famille d’accueil ;
  • accompagnement éducatif de l’enfant ou de l’adolescent ;
  • communication professionnelle.

L’obtention du diplôme de niveau 3 est conditionnée par la validation des épreuves suivantes :

  • une épreuve d’entretien sur dossier de 45 minutes ;
  • une étude de cas sur l’accompagnement éducatif de l’enfant ;
  • une épreuve orale de communication de 30 minutes.

Sont dispensées de la formation et de l'obtention du DEAF, les personnes titulaires du diplôme d’Etat d'auxiliaire de puériculture, d’éducateur de jeunes enfants, d’éducateur spécialisé et de puériculture.

Pour les professionnels agréés avant 2005, le diplôme est accessible par la voie de la validation des acquis de l’expérience (VAE).

Les débouchés

Près de 90 % des mineurs étant placés sur décision de justice, les deux principaux employeurs des assistants familiaux sont les services de protection de l’enfance du conseil général, ainsi que les associations agréées par le département et la Justice. S’ils sont employés par le conseil général, les assistants familiaux deviennent des agents non titulaires de la collectivité territoriale.
Ils peuvent également travailler pour des structures médico-sociales spécialisées dans le handicap ou pour des services hospitaliers.

Les évolutions de carrière

Les titulaires du DEAF peuvent poursuivre leur parcours dans le travail social en préparant d’autres diplômes d’Etat : accompagnant éducatif et social, éducateur de jeunes enfants, moniteur-éducateur, éducateur spécialisé. Ils bénéficient au cas par cas d’allégements de formation.

Salaire mensuel moyen de début de carrière

Entre 1 750 € et 2 200 € brut.

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