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Animateur
« Ni thérapeutique, ni rééducative, l’intervention de l’animateur se fonde sur le vivre et le vivre ensemble. »
Bernard Hervy, fondateur du Groupement des animateurs en gérontologie
Les missions
Bien qu’issue de l’éducation populaire, l’animation socio-culturelle est longtemps restée le parent pauvre du travail social. Mais face à la nécessité de préserver le lien social dans les quartiers et dans des établissements médico-sociaux de plus en plus médicalisés, l’animateur dit « social » s’est imposé.
Spécialiste du vivre ensemble, ce professionnel de terrain intervient auprès de tous types de publics fragilisés ou isolés, que ce soit dans les centres sociaux, les associations de prévention ou de médiation, à l’hôpital ou dans les établissements pour personnes âgées ou en situation de handicap.
Ses missions sont aussi diverses que ses publics. Leur point commun ? Partir des besoins des personnes et y répondre par la mise en œuvre d’activités visant tantôt le développement de la relation sociale, tantôt le maintien de l’autonomie physique. Son intervention s’inscrit dans le cadre du projet institutionnel de l’établissement employeur et s’effectue au sein d’une équipe pluridisciplinaire. Formé au développement de projets, l’animateur social est susceptible de piloter des partenariats destinés à ouvrir la structure sur son environnement.
Devant la spécificité des besoins des personnes âgées dépendantes, un courant de l’animation sociale tend à se spécialiser dans les Ehpad. Le but de l’animateur en gérontologie est de contribuer au bien-être des résidents. Il lutte contre le repli sur soi et la perte des repères, veille à faire intervenir les familles, stimule les personnes physiquement et mentalement et cherche à préserver leur autonomie par des actions construites avec l’équipe de l’établissement (personnel de soins, équipe en cuisine, personnel d’entretien, etc.). Il peut être amené à coordonner l’action des bénévoles.
Cette branche de l’animation sociale s’est dotée d’un diplôme de niveau 4 d’animateur coordinateur en gérontologie, porté par l’Union nationale des maisons familiales rurales d'éducation et d'orientation (UNMFREO), ainsi que de diplômes universitaires mention « seniors et personnes âgées ».
Profil et compétences
L’animateur est par essence le créatif du travail social. Imagination, technicité, charisme sont indispensables. Toutefois, l’intervention dans le champ social suppose une grande disponibilité et une capacité à prendre du recul sur des situations parfois difficiles. Il s’agit aussi d’être capable d’adapter ses modes de communication aux différents publics.
Formation
De niveau bac, le brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (BPJEPS), spécialité « Animateur », mention « Animation sociale », est le diplôme de référence pour devenir animateur. Il est accessible aux titulaires d’un diplôme de niveau 5 (CAP, Bac pro ASSP « Accompagnement, soins et services à la personne », DEAES, aide-soignant, etc.). L’entrée en formation est conditionnée aux résultats d’une sélection organisée par chaque établissement de formation. Celle-ci comprend la présentation d’un dossier récapitulant les expériences bénévoles ou professionnelles du candidat en matière d’animation, ainsi que des épreuves écrites et orales visant à apprécier sa motivation et ses compétences dans l’emploi.
La préparation du BPJEPS se déroule sur 12 mois, à raison de 1 519 heures de formation effectuées entre le centre de formation et le terrain professionnel. Elle comporte 588 heures d’enseignement théorique et 931 heures de stages pratiques dans des associations (quartiers, centres sociaux, maisons des jeunes et de la culture) ou des structures relevant du secteur public (collectivité territoriale, service enfance, jeunesse de municipalité, établissement hospitalier, Ehpad).
La formation s’organise en quatre unités de compétences (UC), dont deux sont spécifiques au BPJEPS AS :
- encadrer tout public dans tout lieu et toute structure ;
- mettre en œuvre un projet d’animation s’inscrivant dans le projet de la structure ;
- conduire une action d’animation dans le champ de l’animation sociale ;
- mobiliser les démarches d’éducation populaire pour mettre en œuvre des activités d’animation sociale.
Le diplôme est obtenu par la validation des UC. Elle comprend la production de documents écrits personnels et un entretien oral pour chacune des UC.
Le BPJEPS est également accessible par la voie de la validation des acquis de l’expérience (VAE).
Les débouchés
Dans la fonction publique territoriale, l’animateur social peut intervenir dans un grand nombre de structures, notamment centres sociaux, établissements sociaux et médico-sociaux, dispositifs d’insertion. Dans la fonction publique hospitalière, il s’intègre dans les équipes des services de long séjour, des centres de réadaptation et des unités pour personnes âgées dépendantes. Dans le secteur privé, il intervient auprès des adultes et des enfants handicapés, ainsi que dans certains services accueillant des publics en difficulté sociale et auprès des personnes âgées dépendantes.
Les évolutions de carrière
Le titulaire du BPJEPS peut rejoindre le corps des animateurs de la fonction publique hospitalière en passant un concours sur titre. Il peut également accéder aux concours préparant à la formation d’infirmier, d’éducateur spécialisé et d’assistant de service social. La filière d’animation lui offre deux possibilités d’accéder à des postes d’encadrement et de coordination :
- en préparant le diplôme d’Etat de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (DEJEPS) mention « Développements de projets, territoires et réseaux », ou « Animation sociale », diplôme de niveau 5 (Bac + 2) accessible en voie directe ou par la VAE. Il forme de futurs animateurs au pilotage, à la mise en œuvre de projets et à la coordination d’une équipe de manière autonome dans le secteur social et médico-social.
-
en préparant le diplôme d’Etat supérieur de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (DESJEPS) – spécialité animation socio-éducative ou culturelle mention « Direction de structure et de projet » –, diplôme de niveau 6 (Bac + 3) accessible en voie directe ou par la VAE.
Salaire mensuel moyen de début de carrière
Entre 1 400 € et 2 600 € brut.
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