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Immigration : Emmanuel Macron précise les axes de sa politique

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A l'occasion de la réunion des préfets à l'Elysée, le 5 septembre, le président de la République a présenté les contours du projet qu'il entend mener en matière d'asile et d'immigration. Il a notamment souhaité la relance de la "politique d'intégration républicaine".

S’exprimant le 5 septembre devant les préfets réunis à l’Elysée, Emmanuel Macron a détaillé la politique qu’il entend mener en matière d’immigration. Pour faire face à la crise migratoire, le chef de l’Etat a, une nouvelle fois, appelé de ses vœux une "refondation complète de notre politique d’asile et d’immigration". Un impératif, selon le chef de l'Etat puisqu'aujourd'hui, "nous accueillons mal, en ne garantissant pas rapidement une mise à l’abri ou un hébergement aux migrants. Il en résulte des situations indignes de notre pays et de sa tradition d’accueil, qui ne dissuadent en aucun cas les migrants de chercher un refuge en France, et qui sont dangereuses pour la cohésion sociale". Dans le même temps, il a aussi pointé l'inefficacité de la politique de reconduite à la frontière des personnes déboutées. "Nous reconduisons beaucoup trop peu", a-t-il déploré. Un sujet qui, comme la réduction du délai d'instruction des demandes d'asiles,sera traité dans le projet de loi attendu pour l’automne. 

Refonte de la politique d’intégration

S’agissant des personnes admises à séjourner sur le territoire français, Emmanuel Macron souhaite "relancer la politique d’intégration républicaine". Aurélien Taché, député du Val-d’Oise (LREM), récemment nommé président du Conseil national de l’habitat, sera chargé d’une mission sur la refonte de la politique d’intégration "qui devra notamment privilégier l’apprentissage du français". Par ailleurs, un délégué interministériel à l’intégration des réfugiés doit être nommé "pour organiser leur accompagnement en matière de logement, mais aussi de santé, de formation et d’accès à l’emploi". Abordant la question des mineurs isolés étrangers, dont le nombre est passé de 4 000 en 2012 à 16 000 en 2016, le président de la République a demandé au gouvernement de formuler, d’ici à la fin de l’année, des propositions "pour revoir complètement la question de l’accueil et de l’accompagnement de ces mineurs, qui n’est pas satisfaisante et qui représente une charge croissante pour les conseils départementaux".

 

 

 

Mise en place d’un plan national de prévention de la radicalisation

Lors de ce discours prononcé devant le corps préfectoral, le chef de l’Etat a annoncé la présentation, d’ici à la fin de l’année, d’un plan national de prévention de la radicalisation.

Ce plan devrait, notamment, prévoir l’expérimentation d’un nouveau centre de personnes radicalisées sous main de justice alors même que le gouvernement a annoncé au mois de juillet dernier l’arrêt de l’expérimentation du centre de déradicalisation de Pontourny (Indre-et-Loire), celui-ci n’accueillait plus aucun pensionnaire depuis le début de l’année, faute de volontaires. Les caractéristiques de ce nouveau centre devraient être dévoilées lors d’un comité interministériel de prévention de la radicalisation présidé par le Premier ministre à l’automne prochain.

Par ailleurs, le gouvernement devrait présenter, avant la fin de l’année, une série de mesures pour améliorer la prise en charge des mineurs revenant de Syrie et d’Irak. Selon Emmanuel Macron, ces jeunes "ne peuvent pas continuer à relever de la prise en charge de droit commun dans le cadre de l’aide sociale à l’enfance".

 

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