Une étude de l'InVS mesure la sur-mortalité liée à la canicule

Environ 3 300 décès supplémentaires ont été enregistrés l'été dernier par rapport à la mortalité attendue, indique l'Institut de veille sanitaire (InVS) dans son dernier bilan épidémiologique sur les épisodes de canicule en 2015, publié vendredi 9 octobre. Parmi eux, figurent quelque 2 430 décès de personnes de plus de 75 ans (soit 74 %), estime l'Association de directeurs au service de personnes âgées (AD-PA).
Si l'AD-PA reconnaît des "éléments d'amélioration" par rapport à l'été 2003 - où la canicule avait fait 15 000 morts - grâce aux "services météo, plans d'alerte, interventions à tous les niveaux de l'Etat", elle juge cependant que "la situation ne s'est que très légèrement améliorée en établissement et s'est notablement dégradée à domicile, du fait de l'inertie des pouvoirs publics face à la crise majeure que vivent les acteurs de l'aide à domicile". L'association déplore ainsi les sous-effectifs dans le secteur et préconise une "prévention primaire pour mieux anticiper les épisodes de crise", ce qui passe par la "création d'emplois (…) afin de mieux accompagner les personnes âgées tout au long de l'année".

Bilan au 15 septembre 2015 des épisodes de canicule survenus à l'été 2015, à télécharger sur le site de l'InVS.

N. C.