Distribution de repas pour les migrants sur le site de l'accueil de jour Jules-Ferry à Calais

Quelques semaines après l'accord passé, début novembre, entre l'Etat et la ville de Calais pour ouvrir un accueil de jour destiné aux migrants en errance dans le Calaisis, environ 350 d'entre eux ont pris leur premier repas, jeudi 15 janvier, au centre Jules-Ferry à Calais, qui se limite pour l'instant à une distribution alimentaire sous des tentes, avant l'ouverture, prévue courant mars, d'un hébergement pour les femmes et les enfants et, mi-avril, de la structure complète comprenant une cuisine, des sanitaires, un coin lessive, des vestiaires... ainsi qu'une permanence de soins et un bureau de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII).
"Pour ce premier jour, plus de 350 personnes ont pu être nourries dignement", s'est félicitée la sénatrice-maire (UMP) de Calais, Natacha Bouchart, en ajoutant que la municipalité anticipait "une forte augmentation de ce chiffre" dans les prochains jours, le centre - dont la gestion a été confiée à l'association La Vie active - devant prendre progressivement le rôle qui lui a été fixé. Et ce alors que le nombre de migrants actuellement présents dans la région se situerait autour de 2 200 personnes, selon les estimations rendues publiques, la veille, par le préfet du Pas-de-Calais, Denis Robin.
Cette ouverture partielle du site de Jules-Ferry répond à la volonté affichée par le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, de nouveau en visite sur place le 25 décembre, d'accélérer l'installation de cet accueil alors que les travaux ont pris du retard. A noter, enfin, que Natacha Bouchart a formulé le souhait de voir ce centre fonctionner à terme jour et nuit, pour répondre à l'afflux croissant d'étrangers espérant passer au Royaume-Uni, en rassemblant aux alentours de grandes tentes de type militaire, "sur le modèle des camps de réfugiés au Darfour". Un premier bilan du fonctionnement de Jules-Ferry est prévu dans les prochains jours.

A. S.