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Bernard Cazeneuve confirme l'ouverture prochaine d'un centre d'accueil de jour à Calais

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Moins de deux semaines après avoir annoncé sa décision de renforcer la présence des forces de l'ordre dans le Calaisis, pour faire face à l'afflux de migrants qui espèrent passer en Angleterre, le ministre de l'Intérieur a confirmé, lundi 3 novembre au cours d'une visite à Calais, l'ouverture prochaine d'un centre d'accueil de jour, dont le principe avait été acté en septembre avec la sénatrice-maire (UMP) de la ville, Natacha Bouchart, mais qui tarde à se concrétiser.
"Mon objectif est de faire en sorte qu'entre aujourd'hui, début du mois de novembre, et le début du mois de janvier, tout soit en place. Que les appels d'offres soient lancés, que les sanitaires soient installés, que les investissements soient effectués", a ainsi déclaré à la presse le ministre de l'Intérieur, selon des propos rapportés par l'AFP. A cet effet, une convention a été signée dans l'après-midi entre la municipalité et l'Etat "pour le fonctionnement du nouveau centre d'accueil Jules-Ferry", a précisé la maire de la ville, ce centre d'accueil devant disposer d'un "budget de plus de trois millions d'euros par an, que l'Etat mobilisera en sollicitant l'Union européenne", selon Bernard Cazeneuve.

Une réponse "humanitaire"

"L'ouverture du centre d'accueil est un palliatif nécessaire mais pas suffisant au phénomène migratoire", a cependant déclaré Natacha Bouchart, en affirmant que "l'application de la loi pour évacuer les squats doit être la contrepartie, en termes de fermeté, à ce geste d'humanité", et doit s'accompagner d'une révision plus globale de "notre politique de contrôle des frontières".
De fait, "les décisions de justice d'évacuation des squats seront appliquées", lui a répondu Bernard Cazeneuve, mais devront être précédées "d'une mission de prise en charge et d'hébergement des demandeurs d'asile". Il a aussi qualifié de "réponse humanitaire et sanitaire" l'ouverture prochaine de cet accueil de jour, à propos duquel il déclarait déjà le 24 octobre - dans un communiqué publié en réponse à des déclarations de la présidente du Front national, Marine Le Pen -, que cette structure devait "permettre aux migrants de se nourrir, d'être soignés, et d'être informés sur leurs droits, notamment à la demande d'asile à la France". En revanche, "les personnes vulnérables, mineurs en particulier, se verront proposer des solutions adaptées", a-t-il ajouté, sans qu'un centre d'hébergement spécifique soit cependant annoncé ; l'hébergement des femmes et des enfants doit être "renforcé", avait d'ailleurs déclaré le ministre de l'Intérieur dans un entretien publié le 23 octobre par La Voix du Nord. Des mesures de protection des plus vulnérables sont également prévues dans le cadre de l'accord franco-britannique présenté le 20 septembre.
Face à ces promesses, plusieurs associations de solidarité ont exprimé leur déception, en considérant que le gouvernement ne propose "aucune solution satisfaisante" (voir encadré).

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