Recevoir la newsletter

Le défenseur des droits lance une mission d'expertise sur l'affaire Marina

Article réservé aux abonnés

Alain Grevot, conseiller à l'Observatoire national de l'action sociale décentralisée (ODAS), s'est vu confier par l'institution du défenseur des droits une mission d'expertise sur la maltraitance et la protection de l'enfance dans l'affaire Marina, du nom de cette fillette décédée à l'âge de huit ans à la suite de nombreux actes de maltraitance infligés par ses parents, a indiqué mardi 20 mai à la presse la défenseure des enfants, Marie Derain, qui supervise la mission.

Identifier les dysfonctionnements

En partant de cette situation identifiée et caractéristique de possibles défaillances du dispositif de protection de l'enfance dans son ensemble, la mission d'expertise doit identifier les dysfonctionnements fonctionnels et formuler des préconisations qui permettront de faire évoluer les pratiques. Dans cette affaire, il y a en effet eu "des difficultés de fonctionnements récurrentes" que l'on retrouve dans d'autres affaires de maltraitance, a indiqué la défenseure des enfants.
Alain Grevot a ainsi été chargé d'effectuer "un travail poussé et systémique" sur ce qui s'est passé. "Il a donc repris tout le circuit de cette affaire sur neuf ans à compter du moment où la protection de l'enfance a été activée", a précisé Marie Derain. Selon elle, à plusieurs moments, "des responsabilités au sens humain du terme n'ont pas été prises pour avoir les bons réflexes" et il y a eu "un manque de rigueur dans la façon de travailler, dans le niveau d'identification des alertes, un manque de compétence technique et de capacité de réactivité". Avant d'expliquer qu'il fallait donc "plus de moyens techniques pour apporter des réponses".

Faire évoluer le système

Par ailleurs, pour Marie Derain, les professionnels doivent "absolument arriver" à travailler ensemble, à mettre en place des protocoles afin d'anticiper un certains nombre de difficultés, mettre en commun les informations et apprendre à repérer les niveaux d'alertes qui permettront de mettre en œuvre des repères. Elle estime également nécessaire de renforcer la CRIP (cellule de recueil, de traitement et d'évaluation des informations préoccupantes) et relève que beaucoup de professionnels, notamment les médecins et ceux de l'Education nationale, ne connaissent pas la procédure à suivre en cas de maltraitance.
La défenseure des enfants a bien précisé que ces dysfonctionnements étaient "systémiques, institutionnels et non individuels" et qu'il ne s'agissait pas "de rechercher la responsabilité individuelle des travailleurs sociaux" mais de faire changer les pratiques "afin de faire évoluer le système".
Les conclusions de la mission seront rendues le 30 juin prochain lors des assises nationales de la protection de l'enfance, organisées cette année à Lille.

Protection de l'enfance

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur