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Le gouvernement lance un plan pour les métiers de l'autonomie

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"Le vieillissement de la population et le profond renouvellement des politiques du handicap et du grand âge conduisent à une importante transformation de l'offre de soins. Ces évolutions entraînent un développement des métiers de l'accompagnement et une transformation des pratiques professionnelles existantes" et constituent "aussi une opportunité économique réelle, susceptibles de créer des milliers d'emplois dans les prochaines années".
C'est pourquoi la ministre déléguée aux personnes âgées et à l'autonomie a lancé, jeudi 27 mars, en présence de Michel Sapin, de Najat Vallaud-Belkacem et de Sylvia Pinel, respectivement ministres chargés du Travail, des Droits des femmes et du Commerce, un plan en faveur des métiers de l'autonomie. Un plan qui s'inscrit dans le droit fil de la future loi d'orientation et de programmation pour l'adaptation de la société au vieillissement à laquelle il est annexé. "C'est une démarche très évolutive", a souligné Michèle Delaunay, à l'initiative du plan, "car les pratiques de ces métiers changent très vite. Aujourd'hui, elles vont par exemple s'enrichir du numérique".

Adapter les métiers

Ce plan vise, tout d'abord, à "stimuler et accompagner le développement des métiers de l'autonomie pour répondre à des besoins croissants". Ce qui "suppose de la part des pouvoirs publics, des partenaires sociaux et des employeurs, une capacité à observer, anticiper et agir sur les évolutions de l'emploi et des compétences au niveau national, notamment au niveau des branches professionnelles, mais aussi à l'échelle régionale où est définie l'offre de soins et de formation initiale sanitaire et sociale".
Dans ce cadre, par exemple, le gouvernement et les partenaires sociaux du secteur social et médico-social doivent parvenir à un engagement de développement de l'emploi et des compétences pour l'autonomie (voir encadré). En outre, un observatoire de l'emploi sanitaire, social et médico-social au service de l'aide à l'autonomie devrait être créé.

Assurer l'attractivité des métiers

Par ailleurs, le gouvernement veut "faire des métiers du médico-social et du grand âge des leviers d'insertion et de promotion des agents, en améliorant l'attractivité, en luttant contre la pénibilité et en favorisant la mobilité professionnelle". Des métiers qui, de l'aveu même de Michel Sapin, sont une "filière d'avenir". En tout cas, a-t-il insisté, "il faut du plein emploi mais aussi du bon emploi, en termes d'évolution des conditions de travail, de carrières". Ainsi, le gouvernement entend, par exemple, recourir aux emplois d'avenir pour recruter et qualifier les jeunes : "environ 30 % des emplois d'avenir devraient être recrutés dans le secteur sanitaire, social et médico-social".
Il s'agira aussi de promouvoir la mixité dans les emplois de l'autonomie où la proportion d'hommes est inférieure à 10 %. Une mission qui reviendra à la ministre des Droits des femmes, rappelant que l'objectif du gouvernement est d'atteindre 30 % de métiers mixtes (contre 12 % aujourd'hui) d'ici à 2025.
Autres axes de travail, selon le plan : "orienter une partie des crédits destinés à la formation professionnelle des demandeurs d'emploi vers les formations aux métiers de l'autonomie", "lutter contre la pénibilité et l'usure professionnelle, agir pour la promotion de la santé et de la qualité de vie au travail", notamment en déclinant dans les différentes branches professionnelles l'accord national interprofessionnel relatif à la qualité de vie au travail du 19 juin 2013, ou encore "développer l'alternance dans le secteur social et médico-social pour 'fidéliser' les jeunes diplômés". Sur ce dernier point, les ministres ont indiqué que les stages effectués dans ce secteur doivent faire l'objet d'une "réflexion approfondie qui sera engagée en 2014 pour les travailleurs sociaux dans le cadre des états généraux du travail social".

Développer la qualification

Les ministres souhaitent enfin "développer la qualification et transformer les pratiques professionnelles pour améliorer la qualité du service rendu aux personnes âgées et [aux personnes] handicapées". Mais l'évolution des personnes accompagnées nécessite une "réflexion approfondie à la fois sur les métiers, les compétences et les pratiques des professionnels, tant sociaux, médico-sociaux que sanitaires", une réflexion qui se tiendra également dans le cadre des états généraux du travail social.
Ainsi, les mesures du plan relatives à la réforme de l'architecture et du contenu des diplômes, au contenu des formations, à la formation continue dans le champ social et médico-social, à l'articulation avec de nouveaux métiers, à la coordination entre professionnels et avec les aidants et bénévoles seront expertisées et approfondies pendant les assises territoriales puis les états généraux eux-mêmes.

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