Les 20 premiers contrats d'engagement dans le nouveau dispositif de "garantie jeunes" - expérimenté jusqu'au 31 décembre 2015 dans 10 départements-pilotes dont l'Aude - ont été signés mardi 1er octobre par la mission locale de Carcassonne. Ce lancement a fait l'objet d'une communication en conseil des ministres le lendemain, mercredi 2 octobre (voir encadré).
L'objectif est "d'amener des jeunes de 18 à 25 ans en situation de très grande précarité, mais très motivés, à s'installer de façon autonome dans la vie active", grâce à une allocation forfaitaire de 433 euros par mois et à un accompagnement personnalisé destiné à lever leurs difficultés d'insertion sociale et professionnelle.
Lever les obstacles
"Pour les jeunes en situation de grande précarité, la recherche d'emploi peut se heurter à des problèmes très concrets d'accès au éléments fondamentaux de l'existence (nourriture, habillement, logement, mobilité) qui les empêchent d'investir dans des démarches de long terme", explique notamment la préfecture en présentant les contours de l'expérimentation audoise.
Les volontaires de cette première "promotion", constituée à parité de jeunes hommes et de jeunes femmes, résidents du bassin carcassonnais (Montagne noire, Minervois) âgés de 18 à 23 ans, "ont été repérés par différents acteurs de terrain impliqués dans l'insertion sociale et professionnelle des jeunes (protection judiciaire de la jeunesse, conseil général, UDAF, Education nationale, mission locale, Pôle emploi, acteurs de la politique de la ville, associations de quartiers...)".
Une dynamique de groupe
Les 20 jeunes bénéficieront dans un premier temps de six semaines d'accompagnement collectif à temps plein, afin d'apprendre "à se connaître et à instaurer une dyanmique de groupe", qui doit contribuer à faire émerger "des éléments de solidarité, d'entraide", permettant de les sortir de leur isolement et de les aider à se sentir soutenus.
Destiné à des jeunes "aptes à travailler", l'allocation de "garantie jeunes" s'ajoute à l'aide au logement et peut être cumulée avec des ressources d'activité (dans la limite de 300 euros ; au-delà, elle est dégressive jusqu'au niveau du SMIC).
"L'entreprise est au cœur du dispositif", précise la préfecture de l'Aude, "les jeunes multiplient les contacts avec les employeurs pour mieux connaître les métiers, développer un projet professionnel et s'immerger dans le monde du travail". Sur les 12 mois du contrat d'engagement (maximum, renouvelable une fois sur décision de la commission de suivi et d'attribution), "le jeune passera une grande part de son temps en situation professionnelle".