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Des réactions prudemment positives au plan jeunesse du gouvernement

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De multiples réactions ont salué les orientations annoncées à l'issue du comité interministériel de la jeunesse, organisé jeudi 21 février à Paris, mais en ont aussi souligné les limites, et en particulier le manque de moyens alloués aux ambitions de cette nouvelle politique "Priorité jeunesse" affichée par le gouvernement. Petit tour d'horizon.

Pour la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (FNARS), par exemple, "ce programme, présenté comme vaste et ambitieux, avec 13 chantiers déclinés en 47 mesures, dresse des constats réalistes sur la situation des jeunes et se fixe des objectifs que l'on ne peut que partager".
Pourtant, "alors que les jeunes sont les premiers touchés par la crise économique (taux de pauvreté de 23 % pour les moins de 25 ans) et le chômage de masse (24 %), les mesures présentées ne permettront pas d'inverser réellement cette tendance dramatique", regrette l'organisation.
Cette politique"Priorité jeunesse" reprend en effet à son compte des décisions déjà annoncées dans le plan quinquennal de lutte contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale, "sans leur donner, comme nous l'attendions, une dimension véritablement opérationnelle avec notamment un calendrier clair, des priorités d'actions et des moyens financiers en adéquation avec tous les constats formulés".

Un programme sans budget

Qui plus est, "ce programme non budgété ne répond pas non plus aux questions fondamentales de l'absence de ressources des jeunes sans soutien familial qui ne sont ni en emploi ni en formation et de l'accompagnement social des jeunes majeurs en rupture qui en ont besoin".
Quant à la "garantie jeune", elle "constitue certes une avancée mais elle concerne un public encore trop restreint", poursuit la FNARS, qui ajoute que "sans l'accès, pour les jeunes, à un droit effectif à la formation tout au long de la vie, articulé avec des ressources, évolution également défendue par la FNARS, ceux qui ne rentrent pas dans ce dispositif restent de fait dans une précarité inacceptable".
Des ressources pour tous les jeunes contribueraient par ailleurs à rendre effectif le principe de l'accès des jeunes au logement de droit commun, comme les associations l'appellent de leurs voeux.

Accès au logement

Concernée au premier chef par cette question, l'Union nationale pour l'habitat des jeunes (UNHAJ) a d'ailleurs approuvé "sans réserve la prise en compte par le gouvernement des questions de jeunesse dans leur globalité et leur transversalité", de même que sa "volonté clairement affichée" de co-construire des actions avec les jeunes, les associations, les partenaires sociaux et les collectivités territoriales.
Plus spécifiquement, "la mise en place de la garantie universelle des loyers devrait permettre aux jeunes d'accéder plus facilement au parc privé". Mais l'UNHAJ souligne enfin qu'elle "restera très attentive à la mise en oeuvre et au déploiement de ces mesures, ainsi qu'aux moyens qui devront nécessairement les soutenir dans un contexte difficile".
Le Cnajep partage, lui aussi, "la nécessité de rompre avec la logique des dispositifs ciblés, et de s'orienter vers une logique de droit commun qui reconnaisse les jeunes comme des citoyens à part entière", ainsi que de "repenser la gouvernance des politiques de jeunes, à travers la création d'un délégué interministériel à la jeunesse" notamment.
Mais, pour le Comité pour les relations nationales et internationales des associations de jeunesse et d'éducation populaire, "il est important de situer plus explicitement le rôle et l'apport de l'éducation populaire dans le plan présenté par le gouvernement", en tant que "levier pour l'émancipation des jeunes".

Des politiques co-construites

Autre organisation du secteur de la jeunesse, l'Association nationale des conseil d'enfants et de jeunes (Anacej) met aussi l'accent, dans sa réaction, sur la priorité donnée à la co-construction des politiques avec les jeunes. "L'Anacej, les associations et collectivités qui la composent, prendront toute leur part à ce travail", assure-t-elle enfin.
Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) lui-même s'est félicité "qu'un certain nombre de ses recommandations aient été entendues lors du comité interministériel de la jeunesse", à l'instar de la création de centres de santé dans les universités ou de l'accès renforcé des jeunes aux complémentaires santé.
Du côté des syndicats, enfin, la CFTC salue "des avancées significiatives" mais attend encore "des solutions durables d'intégration". L'organisation syndicale regrette ainsi "que la proposition relative au RSA 'jeunes' reste sans réponse" alors que "les jeunes devraient pouvoir bénéficier d'un revenu décent permettant de garantir leur autonomie dans les mêmes conditions que les travailleurs plus âgés".
La CGT, pour sa part, avait pris position sur ces questions avant même la tenue du CIJ le 21 février, en déclarant que "la mise en place de cinq groupes de travail interministériels et les seize orientations générales ne masquent pas les choix à l'économie inspirés par la nouvelle RGPP, la MAP, ainsi que le rôle effacé de ce ministère face aux autres ministères".

A.S.



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