"Des progrès ont été faits mais il y a encore trop d'enfants handicapés qui ne peuvent pas suivre une scolarité en milieu ordinaire, faute d'un accompagnement suffisant", a déclaré mardi 10 juillet la ministre déléguée chargée des personnes handicapées, Marie-Arlette Carlotti.
"C'est une anomalie à laquelle nous voulons mettre fin", a poursuivi l'élue marseillaise, à l'occasion d'une rencontre avec la presse, en rappelant le recrutement, annoncé la semaine dernière en conseil des ministres, de 1 500 auxiliaires de vie scolaire individuels (AVS-i), en plus des quelque 22 000 actuellement en fonction, et la pérennisation des assistants de scolarisation (ASco) dès la rentrée prochaine, pour répondre aux besoins immédiats.
Répondre à l'urgence
Le nombre de ces ASco n'est cependant pas encore défini, et dépendra notamment des orientations prononcées par les commissions des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH). De même, les budgets correspondants ne sont pas arbitrés, a confirmé la ministre déléguée.
Pour l'heure, un décret précisant les contours de l'aide individuelle (AVS-i) et de l'aide mutualisée était hier "sur la table" de Marie-Arlette Carlotti, qui s'apprêtait à le signer à la suite de Vincent Peillon et de sa ministre déléguée à la Réussite éducative, George Pau-Langevin. Ce texte devrait être publié dans les tout prochains jours.
Préparer l'avenir
Mais il faut aller plus loin, a-t-elle ajouté, en annonçant pour l'automne prochain la création d'un "vrai métier d'accompagnant [des enfants handicapés à l'école], avec un niveau requis préalable, une véritable formation et un statut pérenne".
Autant de caractéristiques qui restent cependant à définir plus précisément, en concertation avec les familles, les associations représentatives des personnes handicapées et l'Education nationale.
Plus généralement, "il faut favoriser le lien entre les établissements sociaux et médico-sociaux et l'Education nationale, et que les enseignants aient aussi une formation adaptée", a également souhaité la ministre déléguéechargée des personnes handicapées, qui s'avoue encore un peu néophyte en la matière.
Il faut enfin ouvrir toutes les filières de formation aux étudiants handicapés, y compris au plus niveau de l'enseignement supérieur, et leur permettre de vivre "des parcours scolaires sans rupture", selon le voeu de Marie-Arlette Carlotti.