Approuvées en mars dernier par le CSTS, les orientations nationales du gouvernement pour les formations sociales 2011-2013 n'ont été que récemment validées par le ministère des Solidarités et de la Cohésion sociale, qui vient de rendre public ce document de près de 80 pages.
Destinées à aider les travailleurs sociaux "à construire l'avenir de leurs professions", ces orientations visent en premier lieu - selon Roselyne Bachelot, qui en définit les grandes lignes en préambule - à "mieux évaluer les emplois et les compétences", avec notamment la mise en place d'un observatoire national qui puisse "consolider et mutualiser" les données déjà récoltées par les structures d'observation qui existent déjà dans certaines régions.
Clarifier les diplômes
Autre axe principal de travail : ces orientations doivent permettre d'"améliorer la cohérence et la lisibilité de l'offre de certification", alors que coexistent actuellement 14 diplômes relevant du code de l'action sociale et des familles et plusieurs autres titres concourant également à la qualification des intervenants du secteur, le tout formant un corpus de diplômes du travail social dans lequel "il n'est pas toujours simple de se retrouver".
L'enjeu est donc ici de clarifier progressivement les certifications et les métiers correspondants et, à terme, d'identifier des troncs communs permettant d'acquérir des compétences transversales pouvant être mobilisées dans plusieurs branches du travail social et complétées par la formation continue.
Troisième orientation : il faut consolider et clarifier l'organisation de l'offre de formation, selon Roselyne Bachelot, qui salue au passage "la démarche initiée par les réseaux des établissements de formation, fédérés au sein de l'Union nationale des associations de formation et de recherche en intervention sociale (Unaforis)".
S'allier aux universités
Et la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale d'évoquer la création des hautes écoles en action sociale et des pôles régionaux en lien avec l'université, qui "permettra d'inscrire les formations françaises dans un paysage européen plus large". C'est dans le cadre de cette réflexion que Marcel Jaeger a été récemment chargé d'une mission sur la coopération avec les universités.
Dernière direction donnée à l'évolution des formations sociales : il s'agit de "favoriser une gouvernance et un pilotage partagés", avec pour objectif d'améliorer la coopération entre Etat et régions, dans le cadre des contrats de plan de développement des formations professionnelles (CPRDF) par exemple, ou en encourageant les contrats tripartites d'objectifs et de moyens entre l'Etat, les régions et les partenaires sociaux.
Orientations pour les formations sociales 2011-2013, en ligne sur le ministère des Solidarités et de la Cohésion sociale.
A.S.
