Le ministre de l'Industrie, de l'Energie et de l'Economie numérique, Eric Besson, a annoncé mardi 1er mars que le rabais pour le tarif social du gaz allait augmenter de 20 %.
"Un nombre croissant de Français est préoccupé par l'augmentation des prix de l'énergie, qu'il s'agisse du gaz, du pétrole ou de l’électricité", a ainsi déclaré le ministre dans une intervention audiovisuelle diffusée sur le site de ministère de l'Economie, après avoir le matin même installé l'Observatoire national de la précarité énergétique aux côtés de Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Ecologie et du Logement, et de Benoist Apparu, secrétaire d'Etat chargé du logement.
Situation paradoxale des prix du gaz
Eric Besson a pointé la "situation paradoxale" du gaz, dont les prix ont chuté sur le marché mondial mais augmenté pour les particuliers en raison de l'indexation des contrats d'approvisionnement sur le prix du pétrole.
"Je souhaite que ces contrats soient renégociés, afin de faire bénéficier les Français de la baisse des prix du gaz sur le marché mondial", a-t-il indiqué, en rappelant que, pour la première fois depuis neuf mois, les tarifs du gaz allaient augmenter de 5 % le 1er avril prochain.
Réduction de 24 euros
Raison pour laquelle, "afin d'aider les foyers les plus modestes", le rabais du tarif social va être relevé de 20 %. D'après le ministre, pour un foyer de quatre personnes qui se chauffe au gaz, la réduction annuelle va progresser de 24 euros, passant de 118 euros à 142 euros.
Eric Besson a par ailleurs annoncé qu'un arrêté serait pris avant le 31 juillet prochain afin que l'attribution du tarif social soit désormais automatique, "sur la base des fichiers dont disposent les organismes sociaux".
En effet, sur 800 000 ménages éligibles au tarif social, seuls 300 000 en bénéficient.
Enfin, le gouvernement va mettre en place avec GDF-Suez une "prime à la casse des chaudières anciennes" qui pourra atteindre jusqu'à 250 euros par foyer et les aidera à installer des équipements plus économes en gaz.
E.C.
