"DEES 2010, la catastrophe annoncée a bien eu lieu". On ne saurait être plus clair : pour l'Organisation nationale des éducateurs spécialisés (ONES), la première promotion d'étudiants ayant suivi le cursus rénové du diplôme d'éducateur spécialisé (DEES) a obtenu des résultats "globalement très inférieurs à ceux des autres années".
Et ce, bien que les premiers éléments recensés par l'ONES auprès de la moitié des académies reflètent "une situation extrêmement contrastée avec des écoles qui obtiennent un taux d'échec supérieur à 50 % et d'autres pour qui la situation est normale voire meilleure que les autres années".
Une situation contrastée
Une disparité qui s'observe en outre, selon l'ONES, à l'intérieur de certains centres de formation où des promotions différentes (voie directe, apprentissage) obtiennent des résultats très différents.
Ce constat ne saurait donc satisfaire l'organisation professionnelle, qui a mené son enquête et avance deux éléments susceptibles de l'expliquer : "des centres de formation n'ont pas pu s'approprier suffisamment la réforme du DEES", posée par l'arrêté du 25 juin 2007, tandis que certains jurys étaient "très insuffisamment préparés aux nouvelles exigences inhérentes à cette même réforme".
Des sessions de rattrapage ?
Dans tous les cas, l'ONES considère que "les étudiants ne sont en rien responsables de cette situation dont ils sont les victimes", et ce d'autant plus "qu'ils ont aussi souffert d'une raréfaction des terrains de stage", en raison des problèmes liés à la gratification des stages.
L'organisation professionnelle exige donc que "des examens de rattrapage soient organisés pour permettre aux étudiants ayant échoué à tort d'avoir une nouvelle chance d'obtenir leur diplôme".
L'ONES demande enfin la constitution d'un comité de suivi de la réforme et de pouvoir y participer "de manière à évaluer la pertinence de la réforme du DEES".
A.S.