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Martin Hirsch quitte le gouvernement pour l'Agence du service civique

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Symbole de la politique d'ouverture à gauche pratiquée depuis son élection par le président de la République, l'ancien président d'Emmaüs, Martin Hirsch, n'avait pas fait mystère de son intention de quitter le gouvernement après avoir mené à bien sa réforme des minima sociaux et mis en place le revenu de solidarité active (RSA).
C'est désormais chose faite à la faveur du remaniement gouvernemental qui voit lui succéder le député (UMP) Marc-Philippe Daubresse (lire aussi notre "Carnet").
"J'ai la passion de l'action publique, pas le goût d'avoir les deux pieds dans la politique", a d'ailleurs confié Martin Hirsch, mardi 23 mars au Monde, en soulignant que, "après l'adoption du plan jeunes, fin septembre 2009, j'ai su que je ne prendrais pas d'autre chantier".
"J'avais lancé le RSA, élaboré une politique globale pour la jeunesse, incluant le service civique, je ne voulais pas courir après un autre sujet", précise-t-il dans cet entretien, en ajoutant avoir demandé au chef de l'Etat fin 2009 de quitter le gouvernement.

Création en mai de la nouvelle agence

Ayant accepté de rester jusqu'au printemps, il a ainsi chapeauté, au cours des trois derniers mois, l'ouverture du RSA aux jeunes actifs de moins de 25 ans et le lancement du chantier du service public de l’orientation, ainsi que de nouveaux programmes expérimentaux en faveur de la jeunesse, dont il avait été chargé en janvier 2009. Sans oublier enfin le service civique destiné aux 16-25 ans qui lui vaut sa nouvelle nomination.
A 46 ans, Martin Hirsch s'en va donc prendre la tête de la future Agence du service civique, qui "devrait être créée dans le courant du mois de mai", a-t-il précisé dans un message diffusé à la presse lundi soir, et dont il va assurer "dès maintenant" la préfiguration. Cette instance sera notamment chargée de mettre en oeuvre le service civique créé par la loi du 10 mars 2010.
Mais Martin Hirsch reste surtout dans les esprits comme le père du RSA, qui peine cependant encore à faire ses preuves. Son successeur ne s'est d'ailleurs pas privé, dès mardi matin sur France Info, de déclarer qu'il envisageait de s'atteler à la simplification du RSA, qualifié de "très compliqué".

Un parcours éclectique

C'est pour mettre en place cette nouvelle prestation destinée à remplacer le RMI que Martin Hirsch avait créé la surprise en acceptant d'entrer au gouvernement en mai 2007. Il avait cependant manifesté sa volonté d'indépendance en réclamant une fonction inédite de Haut Commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté et pas de ministre.
Ses nouvelles fonctions viennent s'ajouter à un parcours déjà long et éclectique pour ce neurobiologiste et biochimiste de formation, également ancien élève de l'ENA et de Normale Sup. Maître de requêtes au Conseil d'Etat, il a par ailleurs dirigé Emmaüs France de 2002 à 2007, après avoir été directeur de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) de sa création en 1999 à 2005. Il avait précédemment entamé une carrière politique en 1997, en tant que directeur de cabinet de Bernard Kouchner, alors secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale. Ce bourreau de travail est également auteur de plusieurs livres.

A.S.

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