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Une opération symbolique à Belleville pour une "consommation de drogues à moindre risque"

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Une "salle de consommation de drogues à moindre risque", une structure permettant aux toxicomanes de réaliser leurs injections dans de bonnes conditions d’hygiène, a été symboliquement ouverte par des associations lundi 18 mai à Paris.
Il n’existe actuellement aucune structure de ce type en France et la salle éphémère, ouverte les 18 et 19 mai, rue de Belleville dans le XXe arrondissement, s’inspire très largement d’une expérience menée à Genève depuis 2001.
L’initiative, menée notamment par Act Up-Paris, Autossupport et réduction des risques parmi les usagers de drogues (ASUD), l’Association nationale des intervenants en toxicomanie et en addictologie (Anitea) ou SOS Hépatites Paris - et relayée sur un site Internet -, avait pour but de montrer aux pouvoirs publics, invités à visiter les locaux, l’efficacité d’une salle de consommation pour obtenir la permission d’en établir une durablement à Paris, ou du moins de bénéficier d’une certaine tolérance pour mener à bien une expérimentation.
Elles permettent d’une part une "sécurité sanitaire" pour les usagers dans un espace propre et calme, encadrés par des professionnels ainsi que la "sécurité et la tranquillité pour les habitants des quartiers concernés", expliquent les organisations dans un communiqué.
Surtout, en proposant du matériel à usage unique et une assistance, ces salles permettent de lutter plus efficacement, selon les associations, contre les infections virales liées à l’injection.
Si l'inauguration de la salle a eu lieu au cours de la Journée mondiale des hépatites, c'était pour mieux mettre l'accent sur les risques liés à ces maladies.
Entre 70 et 90 % des personnes consommant de la drogue via une seringue seraient atteints de l’hépatite C, affirment les organisations.
Les hépatites B et C seraient responsables de 4 000 morts par an en France.
Les associations, qui regrettent que les salles de consommation à moindre risque n’aient pas été retenues par les pouvoirs publics dans le cadre de la politique de lutte contre les addictions, encouragent donc les responsables politiques à dépasser "leurs réticences et leurs préjugés".

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